25.2.12

Rien de particulier à dire.

Si ce n'est que nous sommes le 25 février 2012.

31.1.12

The Truby Show



J'ai fait un séminaire Truby.

Je sais, dit comme ça c'est un choc, et beaucoup d'entre vous ne s'en remettront pas. Enfin surtout ceux qui pensent qu'écrire un scénario ça ne s'apprend pas, et qu'il suffit de s'installer à sa table avec une feuille et un stylo, et de laisser couler ce fluide inspirationnel génétiquement favorable que les autres vous envient.

Mais c'était bien. D'abord, le bonhomme est sympathique. Un mix entre un pasteur danois, qui ne doit jamais lâcher un pet même seul dans sa chambre, et un gourou du développement personnel que vous ne pouvez pas vous empêcher d'écouter, au cas où il révélerait tout à coup le secret d'une vie réussie.

3 jours à décortiquer les genres que sont la comédie, la Love Story, et le thriller/polar. Avec de nombreux extraits de films à l'appui, ce qui est bien pour constater qu'en effet, les plus grands films (bon, américains surtout, hein) ont été construits sur des principes solides, réfléchis, c'est-à-dire de façon consciente. Ces auteurs-là savent ce qu'ils écrivent quand ils écrivent. Ça fait peut-être la différence. Et qu'ils ont donc "appris". Ce qui fait que quand ils ont des idées d'histoires, de personnages, ils arrivent à en faire quelque chose "d'organique", d'architectonique, qui donne une cohérence, du sens, et aussi de l'émotion à ce qui pourrait n'être, sinon, qu'une suite de scènes molles et sans direction. Sans point de vue. Un truc dilué qui ne sait pas très bien où il va, et qui donc y va mal.

Bref, Truby file des outils, et surtout propose de regarder ce qu'on écrit comme quelque chose d'important, qui fait sens. Pas juste un délire d'auteur qui se ferait une psychanalyse à bon compte. J'ai pris des notes, j'ai compris quelques trucs. Après bien sûr, faut pouvoir les appliquer. Avoir des idées. Et ça, je sais, ça ne s'apprend pas. C'est sûr qu'apprendre à courir, dans des livres ou avec un prof, ça ne sert à rien si on est cul-de-jatte. Mais ça, vous le saviez, non ?

Bon, là où ce séminaire m'a fait le plus de mal, c'est qu'il m'a redonné envie, vraiment, de travailler pour le cinéma. Comme si je n'avais pas assez de problèmes comme ça.

16.12.11

Préférence pas nationale

Hier soir, lors d'une petite fête pour célébrer la fin de l'écriture du Petit Spirou (série animée pour M6), je prenais, auprès de la directrice d'écriture, des nouvelles des Oufs du Sport, une série animée co-créée avec mon camarade Cedric, et dont elle avait également supervisé le développement. Une série toujours en attente d'un diffuseur, avec en vedette 2 personnages un peu barjots et décalés qui font tous les sports possibles. "Hé bien, me dit-elle, on attend toujours le retour de TF1 et de FTV. Depuis des mois. Alors qu'à l'internationale, ajoute-t-elle, ils attendent le projet comme des fous parce qu'ils trouvent ça formidables. Ils sont super excités et ils piaffent d'impatience."

Aujourd'hui, j'ai attendu toute la journée une bonne nouvelle du Fonds d'Aide à l'innovation du CNC, pour un projet de fiction auquel je croyais beaucoup, et qui avait déjà passé la barrière du premier comité de lecture. Un projet muri depuis longtemps, bien travaillé, avec un concept fort, un point de départ "jouissif" (dixit un producteur), un "bon projet" (dixit un autre producteur), même si "un peu sombre" (traduire: pas une comédie). Et un projet dont je ne pouvais m'empêcher de penser, chaque fois que j'en creusais le sillon, qu'il conviendrait sans doute plus "à l'internationale" qu'au paysage français.

Verdict: le FAI a dit non.

Dois-je conclure de ces événements qui n'ont pas grand chose à voir entre eux, si ce n'est un fortuit mais curieux rapprochement dans le temps, qu'il serait temps que je m'exile "à l'international" pour avoir une chance de voir aboutir, enfin, mes projets ?

4.11.11

Équilibre

Dans la vie, comme disait ma grand-mère, tout est question d'équilibre (ma grand-mère a dit beaucoup de trucs, surtout celle que je n'ai jamais connue). Si on mange jamais de glaces, vient le moment où on est frustré. Si on en mange trop, on est vite malade. Si on retire trop tôt la tarte aux potirons du four, elle sera pas cuite. Si on la laisse trop longtemps, elle sera cramée. Si on… Bref, vous avez compris le truc. L'é-qui-li-bre.

Et bien le mien d'équilibre, en ce moment, professionnellement parlant (parce que l'équilibre dans ma vie privée, on en parlera plus tard jamais), l'équilibre est entre écriture pour l'animation et écriture sur des projets personnels. Et toujours avec mon compère Cedric.

L'animation c'est rigolo, c'est rapide à écrire, c'est assez divers dans les univers, les persos, tout ça, et surtout, ça permet de faire bouillir la marmite. Ce qui est quand même, par les temps qui courent, qui ont couru, et qui risquent de courir encore un certain temps, pas négligeable.
Oui heureusement qu'elle est là, l'animation. Parce que côté fiction "classique", pour les grands, c'est plutôt le calme plat et depuis un bon moment. Bon, il faut dire qu'on n'est jamais montés dans les bons wagons, ceux qui vous ouvrent les portes des grosses chaines et des grosses séries à fort pouvoir de droits SACD.
Mais avait-on vraiment envie de monter dans ces trains-là ? Ceux de Camping Paradis, de Julie, de RIS… La vérité, c'est que les trains n'avaient pas plus envie de nous prendre à bord, que nous d'y monter.

Mais revenons à l'équilibre. Parce que ne pas écrire de fictions pour les grands, ça peut pas durer trop longtemps non plus. D'où les projets personnels. En ce moment, c'est une comédie dont j'avais eu l'idée il y a quelques années, et qui pourrait tout à fait prendre aujourd'hui sa place sur une "grande" chaine. Alors ça fait du bien, même si c'est pas facile (Cf le post de mon camarade sur le sujet) et ça permet de ne pas perdre la main. Sous peine de ne plus être qu'un auteur d'animation. (Attention. Ce n'est pas infamant d'être un auteur d'animation, c'est juste que moi, je n'ai pas envie de n'être que cela).

Mais je vous laisse, mon four vient de sonner.

15.10.11

Un an comme un jour

Il y a un an, écrire ici avait fini par me lasser. Pas trop de boulot, pas trop le moral, bref pas trop l'envie, donc pas trop l'envie de le faire savoir.
Mais de temps en temps, je repensais à ces textes que j'avais laissés, que j'avais eu du plaisir à écrire, et qui vivaient toujours là, autonomes, dans un petit coin de web à la fois intime et au vu de tous.
Et puis de plus en plus, à mesure que le travail et le moral allaient mieux, je ressentais des picotements. L'envie de m'y remettre, de revenir dans ce chez moi pour raconter à nouveau comment ça se passait dans ma tête, partager quelques réfléxions, entre angoisses momentanées et bonheurs furtifs.

Donc c'est reparti. Un an après, jour pour jour, un an qui aura finalement passé à la fois vite et lentement. Un an comme un jour.

15.10.10

Une bouffée d'air

Hier soir, c'était fête. Pour les 10 ans de mon amie Gladys en tant que directrice du studio Futurikon, tous les collaborateurs de la boite s'étaient réunis en cachette au rez-de-chaussée, attendant qu'elle descende de son bureau pour lui faire la surprise. Et ce fut réussi, elle était toute émue. J'ai pu manger des petits fours, boire du champagne, et discuter avec quelques "piliers" de Futurikon que je connais maintenant un peu. Le boss tout d'abord, Philippe, très sympa, qui m'a confirmé de vive voix qu'il aimait beaucoup ce que nous avions écrit pour Les Oufs du Sport (dessin animé au format 3'). C'est toujours ça de pris.
J'ai pu discuter aussi avec John Banana, le créateur des Lapins Crétins qui a réalisé le (super) trailer des Oufs. Il m'a d'ailleurs appris qu'il était en procès avec Ubisoft à propos des lapins, car bien évidemment, il avait cédé ses droits au début de l'aventure sans y faire très attention, et maintenant il est dépossédé de son œuvre et voit les peluches des lapins envahir les magasins sans pouvoir toucher un centime dessus. Amis auteurs, un conseil, faites bien attention à ce que vous signez au départ d'une aventure !

J'ai passé aussi un peu temps avec le directeur d'écriture d'une série Futurikon qui en est à sa saison 2. Le courant est, je crois bien passé, et si tout va bien, ça devrait me donner un peu de boulot sans trop tarder.
Concernant les Oufs, Futurikon a rendez-vous dans 15 jours avec TF1 pour leur présenter le projet.
La semaine dernière, la série était arrivée 17ème au Mipcom Junior, dans les visionnages effectués par les professionnels. 17ème sur 1500, il parait que c'est pas mal…

Bref, une petite soirée qui m'a requinqué, après tous ces mois d'incertitude. Ça, plus la perspective de travailler bientôt sur une nouvelle série animée de Timoon Animation (Scary Larry), et peut-être également la saison 5 d'une série jeunesse bien connue pour France 2, sans oublier un long métrage de "fight" qui pourrait un jour enfin se déclencher, et on peut commencer à croire que le bout du tunnel n'est plus très loin.

Bon, comme il suffit de le dire pour que tout se casse la gueule, je ne vous ai rien dit.
Mais je n'en pense pas moins…

16.9.10

Une vraie signature

Ces deux-là, je les suis depuis le début, parce qu'ils symbolisent vraiment pour moi l'avenir et l'espoir de la fiction télévisée française (rien que ça).
Hervé Hadmar (réalisateur et scénariste) et Marc Herpoux (scénariste) ont écrit Signature pour France 2, et au vu de la bande-annonce qu'Hervé a mise en ligne il y a quelques jours, le moins qu'on puisse dire c'est que ça donne envie…