Hier soir, France 2 a battu TF1 en audience, avec 7 158 000 de téléspectateurs.
C'est une victoire historique pour la chaîne, certes, mais c'est surtout la victoire de la dramaturgie. Du conflit en masse, des objectifs très forts, des enjeux extrêmes, des protagonistes courageux, des antagonistes terrifiants, des victimes, des victoires, des pertes et des défaites, des alliances et des trahisons, des rebondissements, et la vie qui vibre sous toutes ses couleurs, de l'angoisse à la frustration en passant par le déchirement des séparations, la perte de ceux qu'on aime, l'inquiétude, la faim, le froid, le regard perdu des enfants…
Tout cela raconté à un rythme d'enfer, sans temps mort et avec une extrême clarté.
Et qu'est-ce qui, dans l'Histoire, fournit tous ces éléments ? La guerre bien sûr. Le conflit extrême. Et ce n'est pas non plus un hasard si la série de Frédérik Krivine, "Un village français" a si bien marché et va continuer de le faire le mois prochain.
Alors, à quand tous ces "ingrédients" dans les fictions françaises non guerrières, pour ressentir les mêmes émotions, avec le courage d'aborder la gravité de la vie et l'extrême fragilité de notre condition ? À quand la fin des enjeux mous, des personnages jamais véritablement en danger, des méchants quand même pas trop méchants et des histoires qui ne font vibrer ni ceux qui les écrivent, ni la vie des personnages, ni celle de ceux qui la regardent ?
À quand ?
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6 commentaires:
L'Histoire c'est vraiment génial !!!
Faut déjà être capable de le faire...(c'est une réflexion générale hein, me tape pas...)
Anneso: ça c'est vrai !
Dulle: la thèse selon laquelle la pauvreté de la fiction française serait due au manque de talent des scénaristes existe en effet, mais en général c'est plutôt une thèse développée par les producteurs et les diffuseurs, et moins par les auteurs eux-mêmes… ;)
Je n'ai pas du tout dit ça! Et je ne suis pas d'accord avec cette thèse...Mais je pense aussi qu'il y a pas mal de scénaristes qui pensent être capable de faire des merveilles si on leur laisse le champs libre... J'en doute. Les vrais talents, comme Krivine par ex, sont rares...
Mais c'est sûr que si les décideurs nous lachaient un peu la grappe, la fiction française aurait une autre gueule...
c'est sûr que si tout d'un coup les diffuseurs faisaient confiance aux scénaristes, il y aurait certes des merdes, mais ce qui serait bon serait vraiment bon.
Et il y aurait sans doute des choses qu'on n'a encore jamais vues. Un peu comme ce qu'on voit passer au fond d'aide à l'innovation du CNC…
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