Après une (très) longue période où les travaux, puis l'emménagement, puis les aménagements dans mon nouvel appartement m'ont pris tout mon temps, je prends peu à peu mes marques dans ce nouvel environnement.
Plus de place, un grand salon avec cuisine ouverte, une chambre pour chaque membre de la famille, un nouveau voisinage. Bref un nouveau départ, avec le sentiment de progresser, de passer à une étape supérieure de sa vie. Devenir propriétaire de son logement, entendre son fils dire "papa, je suis très bien dans ma nouvelle chambre", voilà qui donne du baume au coeur après des temps bien difficiles.
Bien sûr, je ne suis pas complètement tiré d'affaire, professionnellement parlant, la situation étant toujours aussi fragile, voire friable.
J'ai quand même un peu de travail pour cette semaine. Ecrire une continuité dialoguée pour un épisode de dessin animé et, si la prod le valide, développer un nouveau pitch.
En attendant que d'autres projets, toujours en DA, se concrétisent, trouvent leur voie, soient validés par les producteurs, soient signés et donnent lieu à du travail et de l'argent.
Et oui, même si mes conditions de vie ont évolué, l'incertitude, financière, reste exactement la même.
À quand le "grand" changement ?
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15 commentaires:
Pour la "certitude financière" je crois qu'il va falloir changer de boulot, ou gagner au loto !!
Ça veut donc dire qu'un scénariste ne peut pas vivre correctement de son travail en France ?
C'est un constat bien amer…
Aurélie, ça fait 5 ans que je lui dis, mais ça ne semble pas rentrer. ;)
La réponse est non, en tout cas pour un scénariste qui n'est pas assez talentueux pour écrire soit pour la ménagère soit pour Canal +, en tout cas.
C'est en effet un constat amer, mais c'est une réalité.
Un scénariste peut très bien gagner sa vie pendant plusieurs années, mais jamais il n'aura l'assurance que ça durera.
Pour ça, il faut rentrer dans la fonction publique (pourquoi tu penses que je passe des concours ? ;) )
Merci pour votre positivité.
Surtout ne changez rien !
;)
On n'est pas négatif. Ca ne veut pas dire qu'on en meurt, ça veut juste dire qu'on en vit pas bien.
Et on est plus heureux en acceptant cet état de fait, d'ailleurs... ;)
JC, on a l'impression que tu voudrais être scénariste en CDI.
Moi je dis juste que ça n'existe pas.
Et il me semble que croire qu'on peut vivre du scénario "comme si" on était en CDI et que ça n'allait jamais s'arrêter, c'est s'exposer à de grandes désillusions.
Je suis d'accord avec Cé, on est plus heureux je pense quand on accepte cette idée... :)
C'est étrange de penser qu'on ne peut gagner sa vie correctement qu'en étant fonctionnaire. C'est une vision du monde de syndicaliste SNCF ;)
Il y a des tas de métiers où les CDI n'existent pas et où pourtant les gens gagnent bien leur vie.
Alors bien sûr, rien n'est jamais certain sauf la mort, et même les fonctionnaires ne sont pas à l'abri d'un pépin de santé ou d'un accident de la vie.
Mais il y a des scénaristes qui gagnent confortablement et durablement leur vie (Swann, Koko, JM, Manu, Jay, Herpoux, si vous me lisez…). D'ailleurs Cedric et moi avons très bien gagné notre vie en 2008, uniquement en écrivant des scénarios. Donc c'est possible. Mais il y a eu entre temps une crise mondiale, et tous les secteurs ont été touchés. L'embellie reviendra et le travail avec. En attendant, il faut tenir, c'est pourquoi je me suis débrouillé pour trouver des plans dans l'animation. Ça met du temps mais à terme ça peut être rentable. Je n'ai jamais dit que je voulais être scénariste en CDI, je dis simplement que je crois en ma réussite dans ce métier, sinon il y a longtemps que j'aurais abandonné (je ne suis pas totalement masochiste), même si c'est difficile. Et je ne comprends pas cette notion de "on est plus heureux en acceptant l'idée qu'on ne peut pas gagner sa vie en étant scénariste". C'est intéressant d'un point de vue philosophique, mais je ne suis pas sûr que mon banquier comprenne cette position. ;)
Et comme je n'ai pas d'argent qui me tombe du ciel, je suis bien obligé de me battre pour vivre du scénario, le métier que j'ai choisi et qui me plaît.
Mais je sais que ça prend du temps, qu'il faut lutter, ne pas baisser les bras. Et je m'accorde le droit, notamment à travers ce blog, de râler, de pester, d'exprimer mon découragement, quand je trouve que les choses ne vont pas assez vite.
En fait, je suis un angoissé optimiste ;)
Moi en tout cas, c'est quand j'étais salarié mais pas en CDI que je gagnais le mieux ma vie !
On ne peut pas se comparer à ceux que tu cites, de toute façon, "nous" le savons très bien. Nous n'avons pas comme eux la possibilité d'écrire ce qu'ils écrivent. Et le moment où nous gagnions bien notre vie, c'était en dirigeant une série qui nous ressemblait mais qui, au final, ne s'est pas faite. Et à ce sujet on pourra toujours dire que Sarkozy, la pub, la schizophrénie de France télé, tout ça, c'en est la cause, moi je crois aussi que ce n'est pas que ça et que ça a aussi à voir avec notre façon d'écrire. En ce sens, je ne vois pas la fin hypothétique de la crise et le retour du "travail" en tant que donnée globale comme étant forcément synonyme de boulot pour nous. La preuve, ceux qui savent faire du mainstream travaillent même pendant la crise. Ce n'est donc pas que ça.
Dès lors, il faut trouver un environnement dans lequel on peut trouver notre place et s'épanouir. L'animation semble être celui-là. Mais c'est un secteur qui paye moins. C'est ça la donnée à accepter pour être heureux, je crois.
En tout cas c'est comme ça que je vois les choses... ;)
Je n'ai jamais dit qu'on gagnait "mieux" sa vie en étant fonctionnaire (financièrement, j'entends).
Ni qu'on ne pouvait pas bien gagner sa vie en étant scénariste.
Je dis que c'est un métier (ou plutôt un statut), où on n'aura jamais aucune visibilité dans l'avenir...
Fonctionnaire, c'est malgré tout le seul statut où tu es assuré d'avoir du boulot jusqu'à la retraite (à moins d'un événement exceptionnel).
Après, on est d'accord, tout ça n'a rien à voir ni avec l'argent, ni avec la réussite professionnelle.
Tous ces scénaristes que tu cites, JC, rien ne les assure d'avoir encore du boulot dans 5 ans, pas même leur talent. La crise, les modes... On ne sait pas ce qui peut arriver.
Après, ça n'empêche pas qu'on puisse être toute sa vie un scénariste qui travaille et gagne de l'argent. Ça existe. Et je vous le souhaite. Je dis juste que ce n'est écrit nulle part à l'avance, et que lorsqu'on fait ce métier on doit accepter cette idée.
En tout cas pour l'instant je n'ai jamais lu d'interview de Marc Herpoux disant "je fais scénariste pour la sécurité de l'emploi !" ;)
(j'espère que cette fois, j'ai réussi à me faire comprendre ^^)
*accepter cette idée de ne pas savoir à l'avance.
D'accord avec ma camarade Aurélie... C'est un métier qui peut assurer des revenus (très confortables) pendant de longues années, mais même si on a la chance de travailler régulièrement, au quotidien, on n'a jamais de visibilité au delà de quelques mois.
D'un autre côté, quand je vois mes camarades salariés qui exercent dans d'autres secteurs, ils ne sont pas beaucoup plus stables !
Oh tu sais, nous dans la charcuterie on a une certaine stabilité...
I'm appreciate your writing style.Please keep on working hard.^^
Qu'est-ce que ça fait plaisir de revenir et de retrouver tout cet optimisme bien français. Ça m'avait manqué :)
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