
Me voilà dans l'attente encore. L'attente de TF1 pour savoir si la série sur laquelle on devrait travailler se verra effectivement enrichie de nouveaux épisodes, nous donnant du travail pour un petit moment. L'attente aussi après l'envoi d'un test sur une série policière pour une autre chaîne et un synopsis de film de vampires pour le cinéma.
Mais j'avoue que ces attentes-là occupent beaucoup moins mon esprit que celle de l'événement qui devrait arriver dans un gros mois maintenant sous la forme d'une petite fille joufflue…
Avoir un fils, ça me paraissait naturel, moi qui en suis un aussi. J'avais le mode d'emploi et l'arrivée de Tom s'est faite en douceur, comme le prolongement d'une longue et belle histoire avec sa maman.
Mais une fille… Je suis un peu comme Richard Dreyfuss, dans
Rencontres du 3ème type. Je guette l'atterrissage de la soucoupe, son ouverture, et l'apparition d'une créature venue d'une autre planète. Tout ça avec le sentiment que plus rien ne sera jamais pareil, cette fois c'est sûr. Je n'essayais pas d'imaginer Tom, ses traits, son caractère, son comportement. Je laissais venir, naturellement, et sa présence a confirmé ce que je n'avais pas essayé d'imaginer.
Pour elle, c'est tout différent. Je scrute les échographies comme un Champollion du placenta, je regarde les femmes dans la rue, en me demandant à laquelle elle pourrait ressembler (oui, ok, c'est aussi une excuse pour regarder les filles dans la rue).
En fait, ça me parait fou d'avoir une fille. Les femmes ont eu une telle importance dans ma vie, que le fait d'en fabriquer une me confère une responsabilité énorme, une pression étrange.
Comme s'il fallait avoir du talent pour faire un enfant…