25.2.06

Test

Aujourd'hui, nous somme le 25 février 2006.

Le jour où je compte mes vrais amis.

23.2.06

Une belle histoire

J'écris des scénarios depuis longtemps. Et si j'arrive aujourd'hui à construire un récit et à mettre le mot fin sur la dernière page (sur la première ça faisait pas sérieux), il n'en a pas toujours été ainsi.

Avant je me lançais tête baissée dans l'écriture, rédigeant dans une fièvre inspirée les trente premières pages d'un long métrage... qui restaient dans un tiroir faute de savoir où j'allais et comment donner forme à la suite.

Avant. Mais avant quoi me direz-vous ?
Disons plutôt avant qui.

En 1994, paraît un livre intitulé "La Dramaturgie", écrit par un certain Yves Lavandier. Un livre expliquant les rouages de l'écriture et donnant les clés pour maîtriser l'art du récit, sous toutes ses formes, tout en s'appuyant sur une mine d'exemples tirés du répertoire du cinéma, mais aussi du théâtre, de la BD, de l'opéra...
Bref une Bible, une somme, un ouvrage exhaustif, et qui m'a sauvé la vie, scénaristiquement parlant.

Car depuis, j'arrive, dès la première étincelle d'une histoire, à avoir une vision globale, structurée, du récit que je vais mettre en place. Et j'avance, tel le roi mage guidé par l'étoile du berger.

Je m'étais alors promis, si un jour je venais à croiser la route de monsieur Lavandier, de lui dire tout le bien qu'il m'avait fait, la révélation que fut pour moi la lecture de son livre, et qui devait me convertir définitivement à l'écriture, tel Paul sur le chemin de Damas.

Depuis hier, c'est chose faite.

À l'occasion d'un séminaire sur les séries américaines organisé par la SACD, j'ai pu enfin, 12 ans après, réaliser la promesse que je m'étais faite.
Yves Lavandier était dans la salle. Timidement, je suis allé le voir.
Je lui ai simplement dit: "Merci d'exister!".
Il a ouvert de grands yeux incrédules, cherchant du regard la Sécurité, puis devant mon sourire béat, m'a finalement tendu la main.
J'ai vu alors passer sur son visage l'expression de ceux qui savent le prix de la reconnaissance.
Et l'importance qu'il avait à cet instant pour moi le réconfortait dans l'idée qu'il avait accompli quelque chose de grand.
Car ce n'est pas seulement pour moi qu'il y a un avant et un après Lavandier.

Si aujourd'hui le scénario s'enseigne massivement dans les écoles, si le cinéma de genre a pris un nouvel essor en France, si les diffuseurs, les producteurs de télévision, mettent en place des séries un peu mieux écrites et plus ambitieuses, c'est en grande partie parce qu'ils ont lu "La Dramaturgie", et qu'ils ont saisi l'importance du scénario, la qualité nécessaire d'un récit.

Dans d'autres domaines cela s'appelle une réforme, et c'est à monsieur Lavandier qu'on la doit, en France, en grande partie.

Merci donc et encore bravo.

(vous trouverez ICI une interview de Yves Lavandier)

20.2.06

Podium

Ce n'est pas le titre du dernier film que j'ai vu (quoique, ça pourrait), c'est tout simplement la preuve par l'image de ma place sur le podium de WRC4.
Armin, c'est moi, l'autre en bas, très loin derrière, c'est Cédric.

Ce qui prouve tout simplement la supériorité de la PS2 sur la Xbox...

(Ah ça fait du bien d'avoir 15 ans tout d'un coup...)

19.2.06

Le jour et la nuit

Est-ce l'air pur de la Bretagne, le fait de découvrir une partie de ses racines ou le sourire de sa grand-mère, toujours est-il que le petit Tom (mon fils, pour ceux qui viennent d'allumer leur poste) fait désormais ses nuits.

Voilà qui change tout, pour lui comme pour ses parents comblés, lesquels peuvent enfin savourer les bénéfices du sommeil réparateur.

La rentrée de vacances est donc plutôt sympathique, d'autant plus que sur le plan professionnel, une bonne nouvelle est enfin arrivée.
Notre rendez-vous (avec Cédric) chez Pitbull (désormais Utopia) a été très positif.
Notre synopsis de Balltrap les a, je crois convaincus, et nous continuons à y travailler avec le sentiment agréable d'être soutenu, même si ce soutien n'est pas pour l'instant de nature sonnante et trébuchante...

Mais surtout, ce qui m'a remis du baume au coeur, c'est qu' Olivier Jean (d'Utopia donc) est d'accord pour produire mon prochain court métrage, d'après un scénario de Cédric.
"Renvoi légitime d'ascenseur" il a dit le monsieur. Ce que je trouve effectivement assez normal, mais qui ne va pas forcément de soi pour tout le monde, ma longue expérience me l'a déjà appris...

Me voilà donc remotivé, avec un printemps qui s'annonce actif.
Et ça, quand même, dans la tête, ça change tout.

Le jour et la nuit.

1.2.06

Plein l'accu

Il y a des périodes comme ça, où l'on sent qu'on touche le plafond, ou le fond, c'est selon.
Les projets stagnent, personne n'appelle, le vide répond au silence, et vice-versa.
On a l'impression de ne servir à rien ni à personne, et surtout pas sa propre cause.
On y croirait bien encore, mais l'énergie n'est plus là, l'escalier se fait raide, les chemins ne mènent nulle part.

Bref des moments où, à l'évidence, il est temps de refaire le plein, recharger ses accus comme on dit.

Alors il n'y a plus qu'une chose à faire: partir.
Et de préférence retrouver ses racines, respirer l'air qui a empli vos poumons le jour de votre premier souffle.

C'est ce que je vais faire. Une petite semaine au bord de la mer, à prendre des embruns plein la tronche, à regarder le soleil se coucher sur la ligne verte, à sauter de rocher en rocher en imitant le cri des mouettes, à se gaver de fruits de mer et de crêpes pour finalement se coucher douillètement dans un lit qui tangue comme un bateau ivre...

Et puis, bien sûr, présenter Tom à sa nouvelle famille, celle dont il est pour moitié issu et qui piaffe d'impatience de voir si elle se retrouve en lui...


Et en principe, au retour, c'est reparti.