28.4.06

Champion

Il y a en chacun de nous une star qui sommeille, ou en tout cas l'envie d'être une star (ne serait-ce que 5 minutes).
À partir de ce postulat, j'ai écrit un court métrage, sur lequel Cedric a apporté sa touche concernant les dialogues.
C'est une comédie, un peu corrosive comme on aime, et dans laquelle Julien Lepers doit jouer son propre rôle.
Bien sûr, c'est facile d'écrire que Julien Lepers va jouer dans votre court métrage, mais après, il faut qu'il soit d'accord !

C'était donc ma mission de ce matin.
Aller le voir pour essayer de le convaincre que j'allais changer sa carrière.
Enfin, dans un premier temps, juste le convaincre de participer à mon film…

Je me suis donc rendu sur le plateau de "Question pour un champion" et, n'écoutant que mon courage, je suis allé le voir entre deux émissions enregistrées pour lui pitcher l'histoire, lui expliquer ce que je comptais en faire et pourquoi sa présence dans mon film était tout simplement indispensable.
Après un moment de flottement, genre "c'est qui ce gars-là ?", il a fini par m'écouter avec beaucoup d'attention.
Et il a dit OK. Je suis partant.
Comme ça ! Julien Lepers !

Je lui ai laissé mon scénario (qu'il n'a donc pas encore lu !) et je suis reparti de là en dansant des claquettes, me disant que la vie peut parfois être très simple.
Bon maintenant, il faut que j'arrive à convaincre la prod qu'il y a moyen de faire là un film culte, et surtout trouver des comédiens à la hauteur du talent de Julien pour lui donner la réplique (Catherine Jacob, si tu nous regardes…)

Allez, c'est bien parti !

13.4.06

Prochainement

Mon éditeur vient de m'envoyer, pour acceptation, la maquette de la couverture du bouquin que j'ai traduit sur la psychologie des personnages.
C'est pas mal, sobre et de bon goût, et j'aime bien la couleur, très agréable à l'oeil.
J'ai donc dit OK, et le manuscrit part chez l'imprimeur dans la foulée.

Allez, plus que quelques jours d'attente et vous pourrez tous vous ruer dans vos librairies préférées !

11.4.06

Tout le cinéma que j'aime

Il y a peu de films français, surtout récents, qui aient réussi à me mettre véritablement en émoi.
Jean-Philipe de Laurent Tuel est de ceux-là.

À partir d'un scénario intelligent et magnifique, défendu par des comédiens au sommet de leur art, voilà un film totalement jouissif. Et si je parle d'émoi, c'est parce que non content d'être une excellente comédie, il réussit également le pari d'être une histoire profonde, une de celles qui vous entraînent loin sur les chemins de l'interrogation existentielle.
Qu'aurait été Johnnny s'il n'avait pas été Johnny ? Peut-on passer à côté de son destin ? A-t-on toujours une deuxième chance ?
Des questions qui résonnent profondément en moi ces derniers temps, moi qui prends de l'âge, qui suis devenu père sur le tard, et qui crois toujours qu'on peut commencer une véritable carrière de cinéaste à 40 ans...

Alors oui, j'ai été emporté, bouleversé par cette histoire, je me suis identifié à ce Jean-Philippe qui est passé à côté de sa vie et auquel un fan aux allures d'ange-gardien à la Capra vient rendre l'espoir et la raison d'être.
Et les comédiens... Entre un Luchini qui peut enfin se laisser aller à en faire des tonnes sans que ce soit hors de propos, beuglant "Que je t'aime" en pleine rue, et un Johnny Halliday dans toute sa dimension ontologique, fatigué, usé, mais charismatique comme rarement un comédien français peut l'être, on atteint les cimes d'une émotion qui m'a cueilli comme un souvenir heureux.
Et je mentionne pour l'anecdote qu'une des plus jolies scènes du film se déroule à Quiberon, sur la plage qui a été témoin de mes plus gros chagrins d'adolescent transi, comme de mes plus grandes joies d'exister.

Merci donc à Christophe Turpin, le scénariste, d'avoir imaginé ce film, d'avoir su mener le récit jusqu'au bout sans décevoir, sans que jamais l'intérêt ne retombe, d'avoir ciselé des dialogues qui dans la bouche de Luchini se transforment en purs éclats de jouissance, d'avoir donné à Johnny le plus beau rôle de sa vie, et enfin d'avoir su faire d'une comédie un tremplin d'émotions pour penser nos propres vies.

Je crois même que je vais me faire offrir une compil tiens...