20.11.05

VERNISSAGE

Elle a mis du temps, mais ça y est elle s'est décidée. Et oui, ma chérie vient d'ouvrir sa galerie de photos.

ICI

Bien sûr, on pourra toujours dire que je ne peux pas m'exprimer en toute objectivité, n'empêche, cette fille-là a un sacré talent.

Quand je regarde les photos qu'elle vient de mettre en ligne, j'oublie que c'est la future maman de Tom, la fille qui m'a fait tourner la tête voilà six ans déjà et qui me rend heureux jour après jour.

Je m'abandonne à la vision de ces enchevêtrements de couleurs, ces murs torturés, ces compositions urbaines qui disent la beauté, la force et la folie du monde.

Et même que je suis jaloux. Parce que j'aimerais bien connaître le secret qui permet de faire d'aussi singulières photos.

Je vous engage donc à aller faire un tour sur cette galerie virtuelle. Vous avez même le droit de laisser des commentaires...

13.11.05

Pendant les travaux, les projets continuent

Eh oui, la chambre de Tom commence à prendre forme. Après avoir bataillé puis triomphé avec le plafond, je vais m'attaquer cette semaine à la peinture des murs.
Nous avons opté pour un joli mauve pastel qui, nous l'espérons, emplira de joie ses petits yeux émerveillés.
Ensuite il n'y aura plus que le parquet à poser, les meubles à acheter, et il aura le droit (enfin) de montrer le bout de son nez...

Pendant ce temps-là, ma vie de scénariste-réalisateur poursuit son cours. Enfin plus de scénariste que de réalisateur, mais chaque chose en son temps.
J'ai d'abord reçu un mail très sympathique de l'éditeur du bouquin dont je viens de finir la traduction. Il me dit qu'il s'est — je cite — "régalé" à la lecture et qu'il — je recite — "me remercie pour le merveilleux travail accompli".
Bon ben voilà qui fait chaud au coeur et qui me rend encore plus impatient de tenir le livre entre les mains, en principe en janvier.

Sinon, les projets avec Pitbull avancent lentement mais sûrement. Toujours en duo avec mon compère d'écriture Cédric, nous avons fourni un travail qui apparemment les a emballés. Aussi bien sur le projet "l'oeil de Candice", une série pour les djeun's, que sur l'élaboration des 4 personnages d'une série cette fois sur les trentenaires. Sur ce dernier point, j'avoue que le fait d'avoir traduit un livre sur la psychologie des personnages nous a bien aidés, nous permettant de créer des héroïnes à plusieurs dimensions, immédiatement identifiables.

Bref nous continuons à marquer des points. J'espère d'ailleurs que ça va continuer, puisque nous venons de livrer à Pitbull la version 2 du séquencier de "Marina", thriller psychologique et sulfureux.
Il y a pas mal de changements par rapport à la première version, et même si Cédric ne semble pas totalement satisfait, je trouve pour ma part qu'il y a un réel progrès, aussi bien dans le resserrement de l'intrigue que dans l'épaisseur qu'ont prise tous les personnages.
Nous attendons maintenant leur réaction.
Et puis nous avons aussi envoyé à une boite qui bosse avec Canal un projet de série de 6x13 mn, d'après une idée originale de Cédric, et que nous développerons ensuite ensemble si jamais le projet est retenu. Et si en plus je pouvais le réaliser dans la foulée, ce serait encore mieux !

Voilà, les choses ne vont pas toujours aussi vite qu'on le souhaiterait, et j'ai parfois l'impression d'être le spectateur d'une course d'escargots, mais je me dis qu'il y en a bien un, un jour, qui finira par atteindre l'arrivée.
De toute façon, c'est vrai que pour atteindre son but, il faut toujours en baver...

3.11.05

Mon cinéma

Une chose vous étonne peut-être depuis que vous lisez ce blog. Le sous-titre en est "Chronique d'un réalisateur qui écrit". Mais à vrai dire, on n'y parle jamais de réalisation.
Qu'est-ce à dire ? Serait-ce une fausse piste ? Un voeu pieux ? Une figure de style ?
Pas du tout. C'est une réalité. Mais une une réalité disons, intermittente.
Parce que réaliser un film, c'est quand même beaucoup moins aisé, d'un pur point de vue pratique, que d'écrire un scénario ou un roman, exercices auxquelles je m'adonne plus régulièrement.

J'ai déjà réalisé un documentaire sur la musique cubaine, diffusé sur Arte puis sur un grand nombre de chaînes du câble.
Et, concernant la fiction, j'ai réalisé deux courts-métrages, avec mes petits moyens et une petite équipe. Et même une équipe réduite à ma seule personne (plus les comédiens) pour le second.
La réalisation est pour moi, avant tout, un moyen d'exprimer une vision du monde et du rapport entre les êtres. Ça peut paraître ambitieux, voire pompeux comme ça, mais c'est extrêmement sincère.
Et c'est surtout pour dire que la réalisation d'un film n'est pas pour moi uniquement une question de technique, d'esbroufe virtuose.
Je ne suis pas fan des caméras qui font des loopings, des ultra-ralentis et autres afféteries qui attirent l'oeil sur la caméra au détriment de l'histoire qu'on raconte et des personnages qui y jouent leur destinée.

Car il s'agit bien de ça. Une histoire forte, une dramaturgie intense dans laquelle des personnages de celluloïd arrivent à nous parler de nous-même, dans ce moment incroyable d'émotion qu'on appelle la magie du cinéma.
La technique au service de l'histoire pour créer du vivant et faire qu'un film soit plus qu'un amusement pour garçons riches. Une expérience inoubliable, une émotion esthétique qui perce à jour notre finitude pour nous emmener là-haut, tout là-haut, tutoyer les étoiles.

Et vraiment, pour arriver à cela, je ne ressens nul besoin de faire faire trois fois le tour sur elle-même à la caméra, ou de faire passer l'objectif par le trou d'une serrure avant d'atterrir au sous-sol après avoir traversé 5 planchers.
Si on a que cela à proposer, on n'est pas, selon moi, un réalisateur. On est, au mieux, un faiseur, un technicien, un passionné du mouvement, un cadreur ou un chef opérateur apoplectique, bref on est au cinéma ce que Richard Clayderman est à la musique, un virtuose qui n'a rien à dire.

Les cinéastes que j'admire sont au contraire ceux qui ont le génie de la simplicité. Les Hitchcock, les Shyamalan, les Bergman, les Billy Wilder, ceux qui sont capables de créer avec trois plans ce que Mozart créait avec trois notes, un univers entier aux mille résonances, un ticket pour l'au-delà de nos rêves.

Alors oui, sans doute le chemin est-il encore long pour arriver à m'approcher de cela, mais le principal est de garder le cap, contre vents et marées, et ne pas céder aux tentations de la facilité, ni se laisser impressionner par l'esbroufe des virtuoses au coeur vide.
La réalisation, comme l'écriture est un sacerdoce, un acte de foi, un don de soi pour les autres.
Pas un exercice masturbatoire pour montrer comment qu'on est beau.

L'essentiel, pour moi, est de le savoir. Et les films viendront.

1.11.05

Fini !

Ça y est. J'ai enfin remis ma copie aux éditions Dixit. Cette traduction d'un ouvrage consacré à la psychologie des personnages de cinéma m'aura occupé tout une année durant.
Cela aura été une expérience très enrichissante, pas toujours facile, parce que traduire un livre de 360 pages quand on n'est pas traducteur, c'est parfois une sacrée bagarre avec les mots.
Merci donc à ceux qui m'ont aidé (ils se reconnaîtront).

J'ai maintenant hâte que le livre soit publié (en principe en janvier), pour pouvoir le ranger dans ma bibliothèque, à côté des autres, tous ces ouvrages que j'ai accumulés au fil des ans, sur la dramaturgie, la technique du cinéma, l'élaboration des personnages. La plupart publiés chez Dixit d'ailleurs.

C'est donc la réalisation d'une sorte de rêve. Faire qu'un livre qui sera je l'espère utile aux auteurs en herbe puisse exister grâce à ma petite contribution, et soit publié chez mon éditeur préféré.

Ma petite pierre à l'édifice pour que la télévision comme le cinéma nous donnent à voir des histoires toujours plus belles et plus fortes.

En attendant de les écrire moi-même, avec mon compère Cédric.