15.10.10

Une bouffée d'air

Hier soir, c'était fête. Pour les 10 ans de mon amie Gladys en tant que directrice du studio Futurikon, tous les collaborateurs de la boite s'étaient réunis en cachette au rez-de-chaussée, attendant qu'elle descende de son bureau pour lui faire la surprise. Et ce fut réussi, elle était toute émue. J'ai pu manger des petits fours, boire du champagne, et discuter avec quelques "piliers" de Futurikon que je connais maintenant un peu. Le boss tout d'abord, Philippe, très sympa, qui m'a confirmé de vive voix qu'il aimait beaucoup ce que nous avions écrit pour Les Oufs du Sport (dessin animé au format 3'). C'est toujours ça de pris.
J'ai pu discuter aussi avec John Banana, le créateur des Lapins Crétins qui a réalisé le (super) trailer des Oufs. Il m'a d'ailleurs appris qu'il était en procès avec Ubisoft à propos des lapins, car bien évidemment, il avait cédé ses droits au début de l'aventure sans y faire très attention, et maintenant il est dépossédé de son œuvre et voit les peluches des lapins envahir les magasins sans pouvoir toucher un centime dessus. Amis auteurs, un conseil, faites bien attention à ce que vous signez au départ d'une aventure !

J'ai passé aussi un peu temps avec le directeur d'écriture d'une série Futurikon qui en est à sa saison 2. Le courant est, je crois bien passé, et si tout va bien, ça devrait me donner un peu de boulot sans trop tarder.
Concernant les Oufs, Futurikon a rendez-vous dans 15 jours avec TF1 pour leur présenter le projet.
La semaine dernière, la série était arrivée 17ème au Mipcom Junior, dans les visionnages effectués par les professionnels. 17ème sur 1500, il parait que c'est pas mal…

Bref, une petite soirée qui m'a requinqué, après tous ces mois d'incertitude. Ça, plus la perspective de travailler bientôt sur une nouvelle série animée de Timoon Animation (Scary Larry), et peut-être également la saison 5 d'une série jeunesse bien connue pour France 2, sans oublier un long métrage de "fight" qui pourrait un jour enfin se déclencher, et on peut commencer à croire que le bout du tunnel n'est plus très loin.

Bon, comme il suffit de le dire pour que tout se casse la gueule, je ne vous ai rien dit.
Mais je n'en pense pas moins…

16.9.10

Une vraie signature

Ces deux-là, je les suis depuis le début, parce qu'ils symbolisent vraiment pour moi l'avenir et l'espoir de la fiction télévisée française (rien que ça).
Hervé Hadmar (réalisateur et scénariste) et Marc Herpoux (scénariste) ont écrit Signature pour France 2, et au vu de la bande-annonce qu'Hervé a mise en ligne il y a quelques jours, le moins qu'on puisse dire c'est que ça donne envie…

13.9.10

À donf

Non, je n'ai pas abandonné le métier de scénariste.

J'ai juste laissé passer un peu de temps avant de reprendre ce blog. Laissé passer une période difficile. Je n'avais pas envie de venir ici pour raconter seulement mes peines, mes angoisses et mes désillusions.

Beaucoup de choses se sont accumulées en peu de temps dans ma vie personnelle. Un second enfant (ma princesse Anaëlle, qui est venue rejoindre mon prince Tom), l'achat d'un appartement, tout cela dans un contexte d'extrême difficulté financière. Mais j'ai la chance d'avoir une compagne formidable.
Alors je suis toujours là.

Avec mon camarade Cedric, nous essayons de remonter le courant, et de faire moins pire que l'an passé.
L'arrêt de Graine de maire, contre toute attente, a été un coup dur, c'est vrai. 26 épisodes entièrement écrits et validés par France 2 et sur le point de partir en tournage, soudain mis à la trappe, ça fait bizarre.
Surtout que les commandes ne se sont pas ensuite bousculées. Cela a aussi été l'occasion de vérifier que nous ne sommes décidément pas faits pour écrire les fictions trop sages de TF1 .
Il faut savoir tourner la page.
La piste des dessins animés, initiée au début de l'année, semble peu à peu porter ses fruits. Cette semaine a lieu le forum cartoon qui voit se réunir tous les intervenants de ce petit milieu, diffuseurs, producteurs, créateurs. Futurikon y présente un projet que nous avons créé, et dont John Banana a réalisé le pilote. Ça déchire, comme disent les jeunes, et j'espère bien que la série va se vendre dans le monde entier, même si Disney, d'abord super emballé, semble maintenant faire machine arrière. Ne pas savoir ce qu'on veut n'est donc pas un monopole français.
On est sur un autre coup également. Un film de baston SF, destiné au marché de la vidéo, pour les amateurs barrés de films "à donf", ou les anti-Rohmer.
Et puis, bien sûr, des projets personnels dans lesquels, plus que jamais, j'ai envie de m'investir.
Ajouté à cela un changement d'agent (je suis maintenant chez Synapsis, représenté par Marie-Servane Bargy). Ça rafraichit la tête et les idées, et ça donne mine de rien un vrai coup de fouet.

Une rentrée plutôt positive donc, après des vacances qui, même si elles étaient fatigantes (repos et enfants ne vont pas bien ensemble), m'ont quand même redonné la pêche.
Et comme pour souligner ce retour aux affaires, parait une interview accordée au site Le Village il y a déjà quelques temps, à propos du métier de scénariste. J'y dit des choses que j'avais oubliées, avec un enthousiasme que je redécouvre et qui m'auto fait du bien.

Je vous l'avais dit, je suis toujours scénariste…

10.5.10

Le changement dans la continuité.

Après une (très) longue période où les travaux, puis l'emménagement, puis les aménagements dans mon nouvel appartement m'ont pris tout mon temps, je prends peu à peu mes marques dans ce nouvel environnement.

Plus de place, un grand salon avec cuisine ouverte, une chambre pour chaque membre de la famille, un nouveau voisinage. Bref un nouveau départ, avec le sentiment de progresser, de passer à une étape supérieure de sa vie. Devenir propriétaire de son logement, entendre son fils dire "papa, je suis très bien dans ma nouvelle chambre", voilà qui donne du baume au coeur après des temps bien difficiles.

Bien sûr, je ne suis pas complètement tiré d'affaire, professionnellement parlant, la situation étant toujours aussi fragile, voire friable.
J'ai quand même un peu de travail pour cette semaine. Ecrire une continuité dialoguée pour un épisode de dessin animé et, si la prod le valide, développer un nouveau pitch.
En attendant que d'autres projets, toujours en DA, se concrétisent, trouvent leur voie, soient validés par les producteurs, soient signés et donnent lieu à du travail et de l'argent.

Et oui, même si mes conditions de vie ont évolué, l'incertitude, financière, reste exactement la même.

À quand le "grand" changement ?

16.4.10

Une fiction à deux vitesses.

Fin de semaine, donc, sous le signe des rendez-vous avec les producteurs. Une sorte de marathon regroupé sur deux jours puisque Cedric est venu spécialement de Nimes pour cela.

Vendredi était consacré à deux rdv avec des producteurs de fiction classique. Avec, à peu de choses près, le même discours: le monde de la fiction française marche actuellement sur la tête, France TV va encore plus mal que les autres, et pourtant, auteurs et producteurs ont plus que jamais envie de travailler sur des projets ambitieux… Bref un mélange curieux de fatigue désabusée et de volonté de croire, qu'un jour, les choses vont se débloquer, et que les diffuseurs accepteront de rendre le pouvoir aux créatifs et de prendre le risque de permettre à des séries plus audacieuses d'exister…

Un flou artistique qui ne donne pas forcément envie de se précipiter toute affaires cessantes sur son clavier pour écrire des séries dont l'avenir s'avère aussi incertain…

Jeudi, en revanche, était consacré aux producteurs de fiction d'animation. Et là, le contraste est saisissant. Les choses peuvent aller vite, et la liberté des auteurs est ce qu'elle devrait être partout ailleurs…
Cerise sur le gateau, nous avons appris, non sans une certaine fierté, que nous avions remporté l'appel d'offre lancé par Disney (Disney Europe même !), pour un projet de série courte dont les dessins sont assurés par le père des Lapins Crétins, John Banana.
Un avenir qui s'annonce donc plus concret dans le domaine de l'animation que dans celui de la fiction TV, et où notre plaisir d'auteur semble enfin pouvoir s'épanouir…

13.4.10

Lentement. Sûrement ?

Pendant les travaux les affaires continuent. Oh, pas à un rythme effréné, non, mais les contacts que j'ai pris à la fin de l'année dernière dans le domaine de l'animation semblent petit à petit porter leurs fruits. Et les commandes, même si elles sont minimes pour l'instant, continuent de s'enchaîner, me permettant pour l'instant de maintenir le bateau à flot.
Un épisode de plus pour un projet de série 3' qui doit être présenté à la rentrée au Forum du cartoon, au moins (je l'espère) deux épisodes à écrire sur une série 13x26' pour Gulli, un possible démarrage de deux autres séries pour une autre production, et un projet excitant d'adaptation de BD…
Beaucoup de conditionnel donc, et l'on sait à quel point tout est fragile dans ce métier, mais une seule constante, la confiance que semblent nous porter, de plus en plus, les productions. C'est déjà bien…

Côté fiction TV, le calme reste plat. Deux rendez-vous en fin de semaine avec des producteurs "classiques" (entendez par là TF1philes) nous diront si la reprise est en marche, et s'il y a une chance (un risque ?) pour que j'écrive un jour un gros truc pour une grosse chaîne.
Ça plus deux autres rdv avec les boites d'animation dont je parlais plus haut, pour faire le point justement, et cette fin de semaine va être bien chargée.

Sans compter qu'il me reste encore à peindre 3 chambres et un salon…

6.4.10

Absorbé

Presque un mois sans nouvelles, c'est un peu long, je l'avoue. Mais ces derniers jours, je suis tombé dans une faille spatio-temporelle, un trou noir qui a pour nom "nouvel appartement". Un endroit dans lequel ma petite famille et moi allons déménager à la fin de ce mois, quand il sera présentable. Parce que mine de rien, c'est un endroit dans lequel il y a tout à refaire. Alors je profite d'une vie professionnelle très calme (l'écriture de deux dessins animés suit son cours, mais sans que cela se bouscule au portillon et c'est un euphémisme), pour (re)construire ce nouveau nid.
Et c'est incroyable, dès qu'on a une tâche urgente et âpre, comme le temps peut passer vite.

Voilà, passé ces considérations philosophiques, j'y retourne…

9.3.10

Metteur en scène

La vie passe vite en ce moment.
Pas sur le plan professionnel, où l'attente est toujours de rigueur. Attente des retours sur un texte d'animation, attente de rdv pour deux autres projets, encore d'animation. Attente d'une réponse sur des pitchs de comédie TF1esque, attente des paiements…

Non, en fait, je passe mon temps à aller acheter du parquet, du carrelage, une cuisine, de l'électroménager. Un nouvel appart, c'est un peu comme un film à fabriquer. Il faut dire ce qu'on veut aux "techniciens/artistes" chargés des travaux. Vérifier que tout est bien conforme à ce que vous aviez en tête, que tout soit réussi, aussi bien sur le plan pratique (cette porte va-t-elle s'ouvrir si on met le radiateur là ?) que sur le plan décoratif (est-ce qu'un pan de mur taupe ici va se marier avec le parquet ?).

Bref, je suis en quelque sorte (avec ma petite femme quand même hein) le metteur en scène d'un projet excitant.

Et j'aime ça.
Et ça me fait encore plus regretter l'arrêt de GDM décidé par France 2.

Il y a d'ailleurs un autre rdv la semaine prochaine avec le producteur pour évoquer "l'après".

Tiens faudra que je regarde comment est faite la robinetterie dans leurs toilettes, pour piquer quelques idées…

26.2.10

Graine de merde

L'annonce est tombée hier, le jour de mon anniversaire. Graine de maire, la série 26x26' dont nous avions dirigé l'écriture Cedric et moi sous l'égide de Makingprod, vient d'être officiellement enterrée par France 2. Plusieurs raisons à cela, sur lesquelles je n'ai pas envie de m'étendre (et je ne les connais surement pas toutes). Au premier rang, très probablement la suppression de la publicité, décidée de manière totalement arbitraire, et qui a jeté la panique chez FTV (comment va-t-on faire pour financer des projets ? on gèle tout !). Ensuite la suppression incompréhensible de la case jeunesse de France 2, KD2A.
Avec cette situation maintenant ubuesque, où la chaine nous assure qu'elle aime toujours autant la série, mais qu'il n'y a plus de case pour la diffuser…

Bref, c'est bien sûr pour nous une véritable catastrophe industrielle, et la série noire continue comme si quelqu'un, là-haut, voulait me dégoûter de faire ce métier.

Y arrivera-t-il, c'est le suspense de l'année 2010…

25.2.10

Date (encore)

Bon, aujourd'hui, c'est mon anniversaire.
Je m'étais dit, tiens c'est l'occasion de faire un post sympa, un peu en forme de bilan, où je reviendrais sur quelques dates importantes de ma vie, professionnelles et personnelles, avec un ton mi-ironique mi-détaché.

Et puis, rien ne vient.

Je me demande si ce n'est pas parce que je trouve les anniversaires de moins en moins drôles… ;)

18.2.10

Dates

Hier, c'était le 17 février.
Le jour de la signature chez le notaire de l'achat d'un appartement dans lequel toute ma petite famille va pouvoir se loger, un peu plus à l'aise.
Le jour aussi (le matin) de la signature de la vente d'un studio me servant d'apport pour acquérir ce nouveau logement.
Un studio que m'avait acheté mon père, il y a 25 ans, vaincu par ma détermination à monter à Paris pour travailler à la télévision. Il avait longtemps essayé de me dissuader de faire un métier qui pour lui n'en était pas un. Trop aléatoire. Et après 6 mois de fâcheries pendant lesquelles il ne m'avait pas adressé la parole, il avait fini par comprendre que mon rêve était plus grand que sa résistance. Et avec l'argent qu'il venait de recevoir de ses propres parents, il m'avait offert ce pied à terre, où tant de souvenirs se sont accumulés.

Hier, c'était le 17 février.
Et c'était aussi la date d'anniversaire de la mort de mon père, disparu il y a maintenant 9 ans.
La boucle est bouclée, semble-t-il.

De là-haut, je me demande à quoi il pense. Il doit se dire qu'il n'avait pas tout à fait tort d'être inquiet pour moi. On l'est toujours, de toute façon pour ses enfants.
Mais il avait d'autant plus raison qu'aujourd'hui, la situation est difficile.
Et force m'est de reconnaître que ce métier de scénariste n'en est pas tout à fait un. Parce qu'un métier, normalement, ça vous permet de vivre.

Le dessin animé c'est bien, mais pour l'instant c'est totalement insuffisant et les délais de paiement sont beaucoup trop longs. Il me faut donc aujourd'hui trouver d'autres pistes pour trouver de l'argent.
Serveur chez McDo, homme de ménage, soutien scolaire…
Je n'ai encore aucune idée de ce que sera l'avenir. Mais je n'en avais aucune idée non plus il y a 25 ans quand je suis monté à Paris pour poursuivre un rêve.

On n'est pas sérieux quand on a 17 ans. On est surtout très con.
Pas vrai papa ?

9.2.10

Tout un programme

Dernière news en date:
Notre série Graine de maire (dont je rappelle que les 26 épisodes de 26' sont écrits depuis des mois) est toujours dans les tuyaux chez France Télévisions.
Ça ne veut pas dire que ça se fera, mais ça ne veut pas non plus dire que ça ne se fera pas.

Donc en résumé ça ne veut rien dire.

Ce qui est plus intéressant, c'est la cause de ces tergiversations.
En fait, à FT, c'est apparemment la guerre ouverte entre les responsables de la fiction et les responsables de la programmation. Ces derniers détestant ce que mettent en chantier les premiers.

Et quand à la programmation ils détestent une série, il leur est tout loisir de la saboter à la diffusion. Dernier exemple en date Le chasseur, baclé en 2 soirées de 3 épisodes.

GDM est donc une série soutenue par la direction de la fiction, mais attaquée par la programmation qui ne sait pas quoi en faire, faute de case pour diffuser du 26'.

Ça vous paraît incroyable ?

Vous avez raison, ça l'est.
Et pourtant…

8.2.10

Conseil de pro

Chaque jour, j'ai l'espoir que mon blog va prendre les allures d'un blog de scénariste définitivement professionnel, à l'instar de celui de Marc Esposito en France, ou de John August aux USA. J'y raconterais un parcours plein de scénarios en train de s'écrire et de films en train de se tourner, vous faisant part de mes réflexions sur l'élaboration de mes futurs projets, pour lesquels telle ou telle star serait déjà pressentie. Un blog aussi, distillant quelques précieux conseils aux apprentis-scénaristes, sur la manière de perfectionner l'entrée en matière d'une scène, d'améliorer les descriptions de l'action, ou de peaufiner un dialogue pour qu'il soit percutant.

Mais aujourd'hui, je pourrai seulement vous dire que la pire difficulté de ce métier n'est pas d'essayer de placer un projet, ni de recevoir 15 pages de notes débiles à propos du dit projet.
Non, le pire, quel que soit l'intérêt de ce que vous écrivez et la qualité de la maison de production qui vous l'a commandé, c'est d'arriver à se faire payer.
Dernier exemple en date, dans le domaine de l'animation, dont je découvre décidément chaque jour les nouveaux codes: les scénaristes sont payés à la fin du mois, comme les salariés de l'entreprise. Et peu importe que dans les contrats cela ne soit nullement mentionné. Peu importe qu'il y figure des échéances avec des dates de rendu des textes.
Même si vous rendez votre travail le 1er du mois, vous serez payé le 31…


Au fait, si vous cherchez des conseils pour améliorer votre scénario, repassez un peu plus tard. Pour l'instant, j'essaie surtout de récupérer mon argent….

5.2.10

Réanimation

Comme disait Bertolt Brecht, dans la vie il y a des hauts et des bas. Si si, il a dit ça. Un soir où il était encore bourré, dans une gargote où il cherchait sa mère sans trop de courage.

Bref, je vis en ce moment une démonstration implacable de ce théorème.
Côté vie privée, je suis dans un épisode de 24, avec des cliffs de ouf et des rebondissements inattendus. Avec des vrais méchants, des alliés, une quête, des arc transformationnels… Tout Lavandier et Truby, dans la vraie vie. En fait, j'achète un appartement, et ça se passe difficilement, et je ne sais pas si ça finira bien.

Côté vie professionnelle, ça va un peu mieux. L'oxygène est venu non pas de la fiction télé à proprement parlé, mais de l'animation.
J'avais pris quelques contacts en décembre, et à ma grande surprise, les choses se sont enchaînées avec un certain bonheur jusqu'à maintenant.
Bon, là où ça pèche encore un peu, c'est que le dessin animé c'est sympa à écrire, mais c'est pas très bien payé. Non pas que les tarifs soient infamants, mais c'est surtout du format court.
Bref, c'est une nouvelle aventure qui commence, dans un univers dont je ne connaissais pas les codes et que j'apprends peu à peu à cerner.
Avec en écriture un scénario de 13' pour une série, une bible commandée par une autre boite pour un projet court de série 3', et en attente, le démarrage d'un autre projet avec une troisième boite.

Je passe donc des affres de mon projet personnel d'appartement, aux satisfactions de l'écriture pour enfants.

Un peu comme un verre glacé qu'on remplirait soudain d'eau chaude.

Espérons que ça ne pète pas.

31.1.10

Signatures

Ces jours-ci sont placés sous le signe des signatures (sic) problématiques.
Pour un appartement d'abord, futur nid de ma petite famille. Si les notaires faisaient leur boulot en temps et en heure, je serais déjà en train de repeindre les murs.

Pour des contrats de travail, ensuite. Si les petites mains de mon agent faisaient correctement leur boulot, je serais déjà en mesure de payer les traites de l'appartement pour lequel je n'ai pas encore signé.


Vous n'y comprenez rien ?
Rassurez-vous, moi non plus.

Mais une chose est sûre, ça me gonfle.

28.1.10

Full entertainment

Il s'en passe des trucs en ce moment !
Hier soir, c'était la présentation par Steve Jobs de l'Ipad, cette nouvelle tablette signée Apple, et dont l'avenir nous dira si elle révolutionnera nos habitudes de lecture, de surf sur Internet, d'apprentissage scolaire… En tout cas, le Kindle d'Amazon a soudain pris 100 ans…

Et puis aujourd'hui, c'est la sortie de la traduction tant attendue du livre de John Truby "The Anatomy of Story". 350 pages pour perfectionner son sens de la dramaturgie, et aider les scénaristes que nous sommes à écrire des histoires toujours plus fortes. Une approche nouvelle, qui vient compléter celle d'un Lavandier ou d'un Christopher Vogler.
Bien évidement, l'Anatomie du scénario va très vite rejoindre ses petits copains sur les étagères de ma bibliothèque.

27.1.10

Un rendez-vous important

Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec un producteur. Un gros. Un de ceux qui travaillent beaucoup avec TF1. Apparemment, c'est pour parler d'un projet d'écriture de comédie. Je n'en sais pas plus, et comme le rdv a été reporté 4 fois, on voit l'urgence du machin.
Et connaissant ma facilité à écrire des comédies avec ce ton inimitable de la première chaîne, ça va être du gâteau.

Bon, mais en fait, le rendez-vous important de la journée, c'est pas ça. Non, c'est bien sûr le keynote de Steve, ce soir au Yerba Buena Center for the Arts de San Francisco.
Que va-t-il encore nous sortir, le gourou à la pomme, pour révolutionner une fois de plus l'histoire de la technologie en même temps que nos habitudes de vie ?

Une "Itablet", si l'on en croit les rumeurs, sorte d'ordinateur portable sans clavier.
Oui, mais comment, qui saura faire quoi, avec quel OS embarqué et quel contenu à y mettre ?

J'adore ces moments d'excitation comme seul Jobs et Apple savent en procurer dans ces domaines où a priori, la dramaturgie, le glamour et le rêve n'ont pas grand chose à faire.

Vivement ce soir.

26.1.10

La soupe trash

Bon, la série d'"auteur", dont je parlais dans mon dernier post pas plus tard qu'hier, vient de se voir porter un coup fatal.
Journal d'un suicide, puisque c'est de cela qu'il s'agit, était en lecture chez Capa Drama. Une excellente boite de production (Reporters, Braquo…), un premier contact encourageant il y a quelques semaines (le pitch leur donnait vraiment envie). Et puis le verdict: le projet est très bien écrit, sans pour autant les transporter. Visiblement pas assez trash et incisif.

D'où une équation difficile : ce qu'on écrit est trop "trash" pour TF1 et les grandes chaînes généralistes, et pas assez pour Canal + et les boites qui travaillent avec elle.

Plus on veut gagner sa vie, plus il faut accepter, et essayer, de se mettre dans le moule de la fiction française commune, mais du coup on s'autoformate, avec le handicap de ne plus être assez incisif pour les chaînes plus exigeantes…

Bref, la quadrature du cercle.

24.1.10

Et la santé, surtout.

Bon alors, comment ça va, après tout ce temps ? Ça fait d'ailleurs tellement longtemps, que voilà déjà venu le moment de vous souhaiter une excellente nouvelle année, 2010 en l'occurrence.

Tout le monde a des projets, professionnels, amoureux, métaphysiques, sexuels, administratifs, scolaires, sportifs, artistiques, médicaux, suicidaires… Je vous souhaite donc toute la réussite possible dans la poursuite, le déclenchement ou l'achèvement de ces projets.

Quant aux miens, il sont toujours là. A l'état de projets justement. C'est un peu ce qui a justifié cette longue absence. Pas très intéressant, à la longue, de tenir une chronique du sur place.
Il faut dire que l'année 2009 n'a pas été la meilleure année de ma vie, sur le plan professionnel (sur le plan personnel, la naissance de ma princesse m'a plus que comblé). Un bon départ en janvier, mais qui n'était qu'une suite, celle de l'écriture de Graine de Maire. Puis plus rien. Ou presque. Une biblounette commandée, quelques droits de la SACD en guise d'argent de poche. Et puis l'attente. Que les choses redémarrent, que France Télévision se remette de la suppression de la pub, d'un remaniement d'organisation, d'un changement d'organigramme, bref tous ces événements qui font que les jours deviennent bêtement des semaines, transformant les projets chauds bouillants en viande froide.
Pendant tout ce temps, je n'ai bizarrement pas perdu l'espoir de continuer à vivre de l'écriture. Peut-être pour rester fidèle à ce vieux rêve de jeunesse qui m'a fait quitter ma Bretagne natale pour monter à Paris. Oui, je me suis peut-être payé ce luxe de rester fidèle à mon enfance. On verra si j'ai eu raison.
En attendant, il a fallu trouver de quoi payer le loyer. Urgemment. Après quelques sueurs froides, une piste semble se dégager, toujours dans l'écriture, une voie un peu parallèle à laquelle je n'avais jamais pensé jusqu'à présent, et dont je vous reparlerai si elle s'avère un vrai débouché.

2010 est donc encore, pour l'instant, l'année de l'attente et de l'espoir. L'attente que ces fameux projets qui font une vie prennent un nouvel élan. Graine de Maire bien sûr, si France 2 veut bien se décider à enfin trouver une case pour cette belle série de 26x26', entièrement écrite et qui n'attend plus que d'être tournée.
Mais d'autres projets aussi, une série "d'auteur" sur un concept de mon camarade Cedric, un film de vampires, un unitaire dont j'ai eu l'idée l'année dernière et qu'il me faut développer un peu avant de l'envoyer aux producteurs…

Qui vivra verra, et c'est pourquoi je vous souhaite finalement, avant tout autre chose, une excellente santé.