16.12.11

Préférence pas nationale

Hier soir, lors d'une petite fête pour célébrer la fin de l'écriture du Petit Spirou (série animée pour M6), je prenais, auprès de la directrice d'écriture, des nouvelles des Oufs du Sport, une série animée co-créée avec mon camarade Cedric, et dont elle avait également supervisé le développement. Une série toujours en attente d'un diffuseur, avec en vedette 2 personnages un peu barjots et décalés qui font tous les sports possibles. "Hé bien, me dit-elle, on attend toujours le retour de TF1 et de FTV. Depuis des mois. Alors qu'à l'internationale, ajoute-t-elle, ils attendent le projet comme des fous parce qu'ils trouvent ça formidables. Ils sont super excités et ils piaffent d'impatience."

Aujourd'hui, j'ai attendu toute la journée une bonne nouvelle du Fonds d'Aide à l'innovation du CNC, pour un projet de fiction auquel je croyais beaucoup, et qui avait déjà passé la barrière du premier comité de lecture. Un projet muri depuis longtemps, bien travaillé, avec un concept fort, un point de départ "jouissif" (dixit un producteur), un "bon projet" (dixit un autre producteur), même si "un peu sombre" (traduire: pas une comédie). Et un projet dont je ne pouvais m'empêcher de penser, chaque fois que j'en creusais le sillon, qu'il conviendrait sans doute plus "à l'internationale" qu'au paysage français.

Verdict: le FAI a dit non.

Dois-je conclure de ces événements qui n'ont pas grand chose à voir entre eux, si ce n'est un fortuit mais curieux rapprochement dans le temps, qu'il serait temps que je m'exile "à l'international" pour avoir une chance de voir aboutir, enfin, mes projets ?

4.11.11

Équilibre

Dans la vie, comme disait ma grand-mère, tout est question d'équilibre (ma grand-mère a dit beaucoup de trucs, surtout celle que je n'ai jamais connue). Si on mange jamais de glaces, vient le moment où on est frustré. Si on en mange trop, on est vite malade. Si on retire trop tôt la tarte aux potirons du four, elle sera pas cuite. Si on la laisse trop longtemps, elle sera cramée. Si on… Bref, vous avez compris le truc. L'é-qui-li-bre.

Et bien le mien d'équilibre, en ce moment, professionnellement parlant (parce que l'équilibre dans ma vie privée, on en parlera plus tard jamais), l'équilibre est entre écriture pour l'animation et écriture sur des projets personnels. Et toujours avec mon compère Cedric.

L'animation c'est rigolo, c'est rapide à écrire, c'est assez divers dans les univers, les persos, tout ça, et surtout, ça permet de faire bouillir la marmite. Ce qui est quand même, par les temps qui courent, qui ont couru, et qui risquent de courir encore un certain temps, pas négligeable.
Oui heureusement qu'elle est là, l'animation. Parce que côté fiction "classique", pour les grands, c'est plutôt le calme plat et depuis un bon moment. Bon, il faut dire qu'on n'est jamais montés dans les bons wagons, ceux qui vous ouvrent les portes des grosses chaines et des grosses séries à fort pouvoir de droits SACD.
Mais avait-on vraiment envie de monter dans ces trains-là ? Ceux de Camping Paradis, de Julie, de RIS… La vérité, c'est que les trains n'avaient pas plus envie de nous prendre à bord, que nous d'y monter.

Mais revenons à l'équilibre. Parce que ne pas écrire de fictions pour les grands, ça peut pas durer trop longtemps non plus. D'où les projets personnels. En ce moment, c'est une comédie dont j'avais eu l'idée il y a quelques années, et qui pourrait tout à fait prendre aujourd'hui sa place sur une "grande" chaine. Alors ça fait du bien, même si c'est pas facile (Cf le post de mon camarade sur le sujet) et ça permet de ne pas perdre la main. Sous peine de ne plus être qu'un auteur d'animation. (Attention. Ce n'est pas infamant d'être un auteur d'animation, c'est juste que moi, je n'ai pas envie de n'être que cela).

Mais je vous laisse, mon four vient de sonner.

15.10.11

Un an comme un jour

Il y a un an, écrire ici avait fini par me lasser. Pas trop de boulot, pas trop le moral, bref pas trop l'envie, donc pas trop l'envie de le faire savoir.
Mais de temps en temps, je repensais à ces textes que j'avais laissés, que j'avais eu du plaisir à écrire, et qui vivaient toujours là, autonomes, dans un petit coin de web à la fois intime et au vu de tous.
Et puis de plus en plus, à mesure que le travail et le moral allaient mieux, je ressentais des picotements. L'envie de m'y remettre, de revenir dans ce chez moi pour raconter à nouveau comment ça se passait dans ma tête, partager quelques réfléxions, entre angoisses momentanées et bonheurs furtifs.

Donc c'est reparti. Un an après, jour pour jour, un an qui aura finalement passé à la fois vite et lentement. Un an comme un jour.