21.12.06

Tom, 1 an

Quand j'ai commencé ce blog, Tom n'était encore qu'un petit haricot dans le ventre de sa maman.
Une promesse.
Aujourd'hui c'est un petit garçon de 1 an, qui sait montrer où est sa bouche, ses mains, ses pieds et ses oreilles. Un petit être avec sa personnalité, ses envies, ses désirs, son amour.
Autant de mots qui je le sais, ne signifient rien ou pas grand chose tant que l'on n'a pas d'enfant.
Mais pour moi, Tom est une révolution, un miracle permanent, et quand les doutes se pointent à l'horizon, professionnels ou autres, il est celui qui rend tout cela dérisoire.

Bon anniversaire mon fils.

7.12.06

David Nolande peut continuer à rêver

Le cauchemardeux a cassé la baraque hier soir, avec plus de 30% de pdm. Un concept fort, de bons acteurs, des idées originales pour les intrigues, une mise en image digne du cinéma... merde quoi c'était si difficile ? Il a fallu attendre 2006 pour ça ?
Bon espérons que c'est bien parti, que David va faire encore de nombreux cauchemars (8 nouveaux épisodes sont déjà en route) et qu'il va surtout faire des petits, à savoir des tas de séries plus innovantes, originales et soignées les unes que les autres.

Parce que nous, on est prêts pour les écrire ;)

5.12.06

Retard

Mon projet de traduire un nouveau livre américain, cette fois sur l'écriture de séries 52 minutes, prend un peu de retard.
Dixit ne se lancera dans l'aventure que si je trouve un partenaire financier qui voudra bien y mettre des billes. Alors j'ai pas fait d'école de commerce ni de BTS force de vente, donc ça va être un peu compliqué de se lancer dans cette quête, mais je vais quand même essayer. Parce que j'ai vraiment envie qu'un livre comme celui-là existe en France.

Si certains d'entre vous ont des pistes, des contacts, des idées pour un tel partenariat, qu'ils n'hésitent pas à me le signaler !

2.12.06

Un pur moment

Il est des petits moments qu'on n'attend pas, des "expériences" qui vous cueillent avec surprise tout simplement parce qu'à force de tout considérer dans une globalité facile à appréhender, et donc rassurante, on en oublie qu'il n'y a que des exceptions, que des gens, des choses, des événements qui, s'ils se ressemblent parfois, n'en restent pas moins uniques.

Tout ça pour vous dire quoi ?
Que j'ai pleuré vendredi soir en regardant la Starac'...
Voilà, je vous entends déjà ricaner, emportés aussitôt dans ce que je viens de dénoncer, cette tendance immédiate, quasi automatique, à classifier, généraliser, balayant d'un revers de la pensée ce qui pourrait surgir de surprenant dans un programme concocté pour les foules béates et fatiguées par une semaine de travail.

La jeune Marina, que je découvrais pour la première fois au hasard de mon zapping (depuis Nolwenn, la Starac ne m'intéresse vraiment plus), entreprenait de chanter "Avec le temps", chanson mythique de Léo Ferré. Victime du syndrome "y'a quand même des limites", j'étais sur le point de zapper lorsque les premières mesures ont résonné dans le poste, et que la voix fragile et émue de la blondinette a entamé son parcours.
Et là, les amis, tout s'est arrêté. Ce n'était pas une star de la chanson qui se tenait au micro, une de celles dont la voix et la prestation rappellent qu'elle en est à son 10ème disque de platine, c'était une petite jeune fille dont la vie vient de commencer et qui défiait crânement une chanson a priori bien trop grande pour elle. La fraîcheur de son regard, rehaussant des taches de rousseur adolescentes, la fragilité de son timbre pourtant très juste, son incroyable engagement mêlé d'une simplicité désarmante, me renvoyaient soudain à mes doutes et mes joies, à mes souvenirs, à l'insupportable incertitude de toute chose, aux amours déçues, bref à tout ce que dit la chanson en des mots simples et magnifiques.
J'étais dans un état second, porté, ému, con de l'être et heureux de m'y abandonner. L'instant était parfait, un moment en suspension comme un cadeau imprévisible.
Peut-être aussi parce que, il y a quelques années, j'avais rencontré Léo Ferré. J'étais alors l'assistant de Jean-Christophe Averty, et je devais récupérer auprès du chanteur des bandes play-back, après un concert dans la petite ville de Moissac.
Après le spectacle, j'attendais, fébrile, dans ma petite chambre d'hôtel. Trois coups à la porte. J'ai ouvert. Il était là, les fameuses bandes sous le bras. On a bavardé 5 minutes, du show qu'Averty devait bientôt réaliser pour lui, de tout et de rien. Un homme dont la présence, la force d'esprit et la simplicité ont marqué le jeune couillon que j'étais alors.
C'est sans doute vers ce moment-là que Marina m'a renvoyé en express, alors qu'elle bouffait le micro de sa jeunesse en suspens, dans l'éternité des sons qui sortaient de sa bouche comme de l'amour et de la douleur en fusion.

On passe devant les choses, on consomme, on aime en gros, et puis en un pur instant, tout ça prend sens, se cristallise en une seconde d'humanité partagée, authentique.

Merci Marina, merci Léo.

C'est ICI

1.12.06

L'ego et les couleurs

Je n'ai jamais été très fort pour clamer, à qui veut l'entendre, que je suis le meilleur, que tout ce que je fais ou crée est frappé du sceau du génie...
Pourtant, adolescent, une phrase m'avait marqué. À la suite d'une déconfiture lors d'une compétition de tennis (j'étais un jeune champion alors !), déconfiture dont j'étais l'unique responsable pour avoir baissé les bras, vaincu par un manque de confiance assassin, un des responsables du club qui avait suivi le match s'était approché de moi. Clairvoyant quant aux raisons de mon échec, il m'avait dit: "Tu sais, pour la confiance, il y a un secret. Il faut commencer par dire du bien de soi, après ça se répète et on sait plus d'où ça vient."
Il y a des gens qui arrivent très bien à faire ça. Mon compère Cedric par exemple, dont j'admire souvent la capacité à s'emparer de son propre ego pour le hisser sur la colline, là où les autres pourront contempler le drapeau planté de sa confiance en son génie. Une arme redoutable pour résister aux frustrations d'un métier qui n'en manque pas (un vrai festival même), et qui peut en agacer plus d'un, y compris moi, parfois. Sauf que moi je peux comprendre, vu que je vis la même situation, et que je sais la nécessité , l'urgence parfois, qu'il y a à trouver des parades, des remèdes, toute une panoplie de défenses face aux attaques conscientes ou inconscientes d'un métier où l'on donne à juger l'intime de soi, à nu, livré aux refus plus ou moins douloureux, aux sarcasmes, aux indifférences, au petites cruautés qui font qu'à terme, l'usure et la frustration, encore elle, vous attendent au coin du bois.

Bientôt commence une semaine en pool d'auteurs, pour la série d'M6 sur laquelle nous avons été retenus. Et toutes les questions dont je viens de parler vont s'exprimer à plein. Qui est le meilleur, qui a les meilleures idées, qui va pouvoir le mieux les imposer, bref une bataille d'egos qui peut tourner au triomphe collectif, avec à la clé une série digne de ce nom, comme elle peut tourner au désastre artistique, chacun campant sur ses positions, niant à l'autre la simple possibilité d'être plus que l'autre, plus talentueux, plus imaginatif, plus convaincant, plus M6...

Nul doute qu'il faudra "commencer par dire du bien de soi", mais j'aime à penser qu'une aventure humaine, qui plus est artistique, peut aussi s'appuyer sur le respect de l'autre et de ses idées. Simplement s'autoriser à penser qu'on peut dans un même élan s'intéresser à soi et aux autres, aux autres et à soi, pour livrer cette petite étrangeté qui brille en nous, infiniment précieuse et fragile, sans laquelle rien, jamais, ne pourrait se faire de grand.

27.11.06

Blanc et noir

Bonne nouvelle cet après-midi: le pool d'auteurs de la série pour M6 débute finalement lundi prochain. On a hâte de faire chauffer les cellules grises.

Mauvaise nouvelle ce soir: la dirlit de la série jeunesse pour France 2 ne nous prend pas dans son équipe. Pourtant, d'après elle, on a fait un gros boulot, on a bien pigé l'arche dramatique et on a trouvé des idées intéressantes. Mais bon, elle nous prend pas.

J'aime de plus en plus ce métier.

25.11.06

Yoyo

Encore une drôle de journée contrastée hier.
Un RDV chez notre agent le matin, auquel nous nous sommes rendus le moral un peu en berne. Les projets tardent à démarrer, mais la pauvre, elle n'y est pour rien !
Elle a écouté nos doléances en hochant la tête. On pensait qu'elle nous réconforterait avec quelques nouvelles positives, mais on a vite compris que c'était pas le jour. M6, nous a-t-elle appris, remet en question la quasi totalité de leurs séries, les scores décevants des derniers Jeff et Léo et Elodie Bradford ne les incitant pas à l'optimisme. On est loin de l'euphorie de la rentrée, où tout le monde voulait tout faire dans tous les sens...
Du coup on est sortis de là encore plus déprimés.

Et alors que l'on s'apprêtait à regagner nos pénates pour aller se foutre sous la couette (enfin pas ensemble hein, c'est assez dur comme ça), le portable de Cedric a sonné. C'était la prod qu'on avait vue cette semaine, et qui nous apprenait que Remparts les intéressait vraiment, avec sans doute une option à l'horizon.

Du coup, la motivation revenue, on est rentrés chez moi pour finaliser un projet de série qui traînait depuis quelques semaines, afin de l'envoyer à notre agent qui doit voir un autre producteur lundi pour lui en parler.

Bref, tant qu'on est vivant on n'a pas perdu la partie. Mais faut quand même drôlement s'accrocher...

23.11.06

Give me a break

Un jour sans fin, vous vous souvenez de ce film ? Ce type qui revit sans cesse le même jour ?

Eh bien le concept vient d'être repris dans une série d'ABC, Day Break.
Le détective Brett Hopper est accusé, à tort bien sûr, d'avoir commis un meurtre, et il va lui falloir prouver son innocence.
Problème, il s'aperçoit qu'il revit chaque fois le même jour.
Certes, il a un avantage, c'est qu'il se souvient de tous les jours qu'il revit, et donc de tout ce qui a marché ou non dans son enquête pour établir la vérité. Mais cela a aussi un inconvénient, il garde les traces des coups et des blessures de ses échecs lors de chacune de ces journées.

Ça me rappelle vraiment la vie de quelqu'un en ce moment ça. Bon, faute de faire avancer les choses, je vais regarder cette série assidûment, ça me soulagera peut-être...

20.11.06

C'est parti, c'est pas parti

Curieux cette impression en début de semaine.
On va encore dire que je râle, mais mon sentiment de flottement perdure. Il y a objectivement de très bonnes raisons de penser que les choses sont bien parties. Une promesse d'intégrer un pool d'auteurs la semaine prochaine sur une série de M6, un test en attente pour France 2, un RDV avec une grosse prod pour encore M6, avec l'idée de démarrer là encore un pool d'auteurs très rapidement, et puis, une super soirée chez notre agent jeudi dernier, avec petits fours et trentenaires, la fine fleur de l'écriture scénaristique d'aujourd'hui et de demain.
Bref, comme je le disais précédemment, je me sens pleinement scénariste, et c'est un changement de cap, à ce stade de ma vie, que je goûte à fond.

Seulement, pour l'instant, je n'écris rien de concret, et l'argent, sonnant et trébuchant, tarde également à venir.
C'est quand que ça commence ma nouvelle vie ?

13.11.06

Pelote

Y'a pas à dire, le plus dur c'est vraiment de mettre un doigt de pied dans ce métier. Après, on a l'impression qu'il suffit de tirer sur le fil, et ça vient tout seul.
Bon c'est peut-être une illusion, mais maintenant les producteurs nous appellent pour savoir si on a des idées à leur proposer. Mine de rien, c'est juste l'inverse de ce qu'il se passait avant (enfin on les appelait pas pour savoir s'ils avaient des idées, mais s'ils en voulaient, vous m'avez compris).
Du coup ça motive.

Et du coup, j'ai bien bossé aujourd'hui.

8.11.06

Cool

Bon ben voilà, les semaines à venir vont être plus sympas niveau boulot, finances et motivation.
Ced et moi intégrons le pool d'auteurs d'une grosse série 52' pour M6 en prime. Et ça, ça fait quand même du bien ! 2 ans qu'on y croit, qu'on a bossé vraiment comme des malades, qu'on a proposé des tas de projets à droite et à gauche, qu'on a traversé des crises et des doutes...
Mais là, en principe, ça devrait être bien parti, et je me sens enfin, pour la première fois peut-être, scénariste.
Le format 52' a de beaux jours devant lui en France, et on a hâte de s'y frotter pour en tirer la substantifique moëlle, sur le rythme, les histoires, les personnages.
Je vais même reprendre du service chez Dixit, car ils ont accepté la proposition que je leur ai faite de traduire un nouveau bouquin, cette fois justement sur l'écriture des séries 52' selon la méthode américaine.
Si avec ça on devient pas "The" specialistes du genre !

2.11.06

Test, test

Belle journée, qui a commencé par un coup de fil d'une productrice nous proposant un RDV pour lundi prochain.
Ensuite ce fut une rencontre avec la dir de coll d'une série jeunesse à succès. Elle nous propose de faire un test pour voir si nous pourrions coller à la série, et réciproquement.
Puis déjeuner avec le fameux Sysiphe, jeune homme parfait que nous avons écouté avec des étoiles dans les yeux nous raconter son rêve américain.
Envoi de notre test pour la série policière de M6 dont le pilote avait cartonné il y a peu.
Enfin visionnage à la maison de plusieurs épisodes de la sus-dite série jeunesse, pour nous mettre dans l'ambiance de ce qui j'espère nous occupera, entre autre, dans les mois à venir.

Ne reste plus qu'à finaliser notre proposition d'épisode pour une série TF1 qui cartonne (comment ça je me répète ??) et qu'on enverra la semaine prochaine.
Bref, une batterie de tests qui va décider de notre avenir, et l'avenir, c'est bien ce qu'il y a de mieux après le passé...

Furieux

Certes, ce n'est pas bien de dire du mal de ses collègues. Mais là, je suis furieux. Hier soir, j'ai regardé une nouvelle série sur France 2, en me réjouissant à l'avance du fait que le 52' s'imposait petit à petit. J'ai déchanté bien vite.
Ça s'appelle Équipe médicale d'urgence, et ça raconte les aventures d'une équipe du SAMU, chargée d'aller sauver les vies en danger.

C'est écrit avec les pieds d'un paralytique, dialogué comme une pièce de théâtre des années 20, réalisé comme Hélène et les garçons et éclairé comme une publicité pour une pizzeria de quartier.
Comment, en 2006, comment peut-on commettre un machin pareil ?
En quoi le format 52' apporte-t-il quelque chose ? C'est écrit comme un 90' coupé en deux, avec des intrigues paresseuses auxquelles on ne croit jamais. Même Médecins de nuit, il y a 30 ans, faisait beaucoup mieux...

Alors oui, je suis furieux, parce que c'était l'occasion de proposer aux téléspectateurs français une série médicale de qualité, à l'image de ce que l'on voit depuis maintenant des lustres de l'autre côté de l'Atlantique.
Une série rythmée, parlant d'aujourd'hui, moderne, avec des enjeux et des personnages forts, des dialogues adultes et sans concession, sans clichés.
Mais une fois de plus, on est chez Walt Disney, enfin du sous-Walt Disney, parce que je préfère de loin revoir Bambi ou Les Aristochats...

Pourquoi, mais pourquoi... ?

26.10.06

L'effroi et le show

Une bête panne du serveur de Blogspot m'a empêché ces derniers jours de vous raconter mes dernières aventures au pays de l'audiovisuel. Du coup, contrairement à mon camarade Cedric, je n'ai pas pu vous faire profiter de l'évolution en dents de scie de mon état d'esprit durant ces trois derniers jours. À la place d'un suspense savamment orchestré, vous aurez donc droit à un simple synopsis, pardon résumé.

Lundi, belle rencontre avec une directrice littéraire toute jeune et pleine d'envies folles. Ça tombe bien, on a plein de projets pas raisonnables à lui proposer. On verra bien ce que ça donne, en ces temps où l'on a vraiment l'impression que tout est possible, tant les diffuseurs sont secoués par l'arrivée du 52'. Profitons en, ça ne durera pas.
RDV le même jour chez une productrice avec laquelle tout scénariste qui se respecte rêve de travailler un jour, pour parler d'une de leur série jeunesse qui cartonne. On avait cru comprendre qu'ils cherchaient des auteurs, mais là, on comprend qu'on arrive trop tard. On prend un coup de froid.
Mais rebondissement le lendemain. La dir litt de cette même série nous apprend que l'équipe d'auteurs n'est pas encore au complet. On doit la voir la semaine prochaine. On reprend des couleurs.
Et puis mardi, RDV dans une autre boîte de prod avec laquelle tout
scénariste qui se respecte a envie de travailler, pour parler d'une série policière dont le pilote a cartonné. On est retenu pour passer un ultime test, chargé de prouver qu'on est les rois de la structure en 52'. Résultat le 6 novembre.
Du coup, notre rdv avec notre agent, hier, a été un moment de plaisir. On avait plein de choses à lui dire, et je crois que ça l'a bien motivée pour nous trouver d'autres RDV.
L'aventure continue.

Putain, j'ai parfois l'impression d'être un héros de sére 52'. C'est quand l'acte 4 ?

20.10.06

La tête vide

Après avoir imaginé ces derniers jours, avec Ced, plusieurs nouveaux projets de séries qu'il faut formaliser (2 séries d'actions, 2 fantastiques, 1 policière), je me sens totalement vidé. C'est sûr, on n'est pas obligé de se creuser autant la cervelle, mais quand ça vient, ça me tombe dessus, ça m'emporte, ça me bouffe, et je n'ai pas le choix. Inventer un nouvel univers, des nouveaux personnages devient une question de vie ou de mort, et la réalité du monde s'évanouit. Une sorte de transe, qui me laisse ensuite littéralement sur le carreau.
Il me faut donc un peu de temps pour récupérer, mais là, problème, dès lundi nous avons des RDV cruciaux qui pourraient nous plonger directement dans le concret de séries existantes sur lesquelles il faudra là aussi avoir des idées...
Alors on fait comment, quand on a l'impression d'avoir 90 ans, que les maisons autour vous apparaissent comme des cubes, que les gens sont des silhouettes et que c'est juste votre cervelet qui assure le service minimum pour vous permettre de tenir votre fourchette et d'aller pisser ?

Bref, il faut forcément en passer par des substances illicites ou ça se régénère tout seul ?

16.10.06

Mon super Aix

Un festival de scénaristes en France, voilà un concept qui il y a encore 2 ans aurait fait sourire beaucoup de gens.

Quoi, il y a des scénaristes en France ? Vous n'allez pas me dire que tous ces trucs plus ou moins intéressants diffusés à longueur d'année sont écrits par des vrais gens ?

Hé bien si ma bonne dame. Et ils sont nombreux même, et ils commencent à VRAIMENT compter dans cet univers impitoyable où réalisateurs, producteurs et diffuseurs semblaient jusque là faire la loi.

Tout le monde est fasciné par les séries américaines, et il semblerait que pour une fois il n'y ait pas de dommages collatéraux, mais plutôt des avantages collatéraux qui se profilent.

Le festival d'Aix-les-bains, premier du nom, qui vient de se dérouler ce week-end, apparaît donc comme le moment historique, crucial et déterminant d'un nouveau rapport à la fiction télévisée en France et en particulier des séries. Il semble qu'il devrait y avoir un avant et un après, et que rien ne sera plus jamais tout à fait comme avant. Tant mieux.

Et vu le nombre d'intervenants à s'être déplacés, on pouvait comprendre que ce festival, "marrainé" par Véronique Jannot, allait être un succès et qu'il y aurait très certainement une deuxième édition l'année prochaine.
Takis Candilis, patron de la fiction de TF1, était descendu avec toute son équipe, mais il y avait aussi Perrine Fontaine de France 2 accompagnée de quelques uns de ses conseillers de programme, également des gens de France 3, M6 et d'autres. Une belle brochette de producteurs, parmi les plus importants de la place de Paris était là également, sans oublier quelques "stars" de Plus belle la vie, Dolmen, ou Sous le Soleil, mitraillés par leurs jeunes fans et venus donner au festival ce petit parfum de paillettes et d'hystérie (relative hein quand même là) sans lequel un festival de fiction n'est pas tout à fait un événement...

Cedric et moi n'étions pas là pour obtenir des autographes, mais pour faire des rencontres et travailler à notre avenir. Et de ce point de vue, le week-end a été intéressant et fructueux. Rencontre avec des producteurs, certains qu'on connaissait déjà et avec lesquels les liens se sont renforcés, dans une ambiance propice à la bonne humeur et à la circulation de la parole, et d'autres qui nous ont été présentés et qui sont curieux de lire nos projets.
Échanges de carte, discussions, bonne bouffe, bon vin, projections instructives de nouvelles séries (je vous recommande personnellement Greco et David Nolande, bientôt sur France 2).
Bref un week-end assez jouissif, et l'on se dit qu'on a finalement de la chance de débarquer aujourd'hui dans cette profession qui a vu beaucoup de scénaristes frustrés pendant des années, sommés de ranger dans leurs tiroirs des projets innovants, pour devoir écrire des séries molles faites pour plaire à Madame Michu. Aujourd'hui, même les vieux de la vieille retrouvent de la vigueur, et les jeunes ont les yeux qui brillent.

Alors même si pour l'instant, de façon concrète, les choses sont encore un peu difficiles pour nous, tout simplement parce qu'il faut du temps pour signer un contrat, nous avons réellement bon espoir que notre compte en banque reprenne rapidement des couleurs. Et en plus, en écrivant des choses qui nous plaisent.
Une révolution je vous dis...

12.10.06

Danse avec les mouettes

Bon y'a pas à dire, un petit changement d'air, ça fait du bien !
Me voilà de retour de Bretagne, avec les poumons régénérés et surtout 2 nouvelles idées de série.

Oui, quand rien ne va plus, il faut pas hésiter à partir, aller humer l'air de la mer en se prenant pour Jonathan le Goéland, sauter de rocher en rocher, les bras tendus, prêt à s'envoler...

Allez, demain, redépart, cette fois pour le festival d'Aix les Bains, en compagnie de Cedric, pour aller voir où en sont les séries à la télé française...

6.10.06

Ça va finir par commencer

Encore un RDV hier avec un sympathique producteur trentenaire, fan comme nous des meilleures séries américaines. Si ça continue, la télé française va finir par vraiment changer !
On lui envoie nos projets, et lui de son côté nous a parlé d'une nouvelle série pour laquelle il recherche des auteurs.
Si ça continue, on va finir par vraiment trouver du travail !

Bon en attendant que tout ça se décante, je repars faire la mouette quelques jours sur les rochers de ma Bretagne natale...

3.10.06

Jamais content

Une petit forme en ce moment, même si les RDV s'enchaînent plutôt bien, grâce au travail de notre nouvel agent. Vendredi GMT, hier Kien, jeudi RDV prod. On a rencontré des producteurs jeunes et plein d'envies, avec lesquels le feeling est bien passé je crois. Ça tombe bien, avec Ced on a des tas de projets à leur proposer, on verra bien.

Mais bon, on verra bien justement. Pour l'instant le concret reste abstrait et mon compte en banque me réveille la nuit.

Jamais content.
M'en fous, j'ai le droit non ?

28.9.06

Manque de Grâce

Cuisant échec pour la nouvelle série de France 2. Et c'est dommage, parce qu'on avait vraiment envie d'y croire. La faute à quoi ?
Peut-être que les sujets politiques traités en fiction pure n'intéressent définitivemement pas les Français . Peut-être aussi que l'absence de tête d'affiche n'a pas aidé (Muriel Robin en présidente de la République, ça aurait peut-être cartonné ?).
Moi ce que je vois surtout, en tant qu'auteur et spectateur, c'est que le premier épisode est incroyablement mou. Pas de rythme, des séquences de soi-disant comédie qui durent des plombes, un mélange des genres qui noie le poisson. Bref pas assez d'enjeu et de conflit. Car en fiction, surtout en série TV, ce qui compte c'est avant tout le conflit, le conflit et encore le conflit. Les Américains l'ont bien compris. On ne peut pas tomber sur une (bonne) série sans rester aussitôt accroché à l'intrigue. Parce qu'on est pris dans la dynamique des personnages, on se met à leur place, on est entrainé dans la spirale des conflits qui les agitent en tous sens. Que va-t-il se passer, vont-ils réussir, et ce personnage inquiétant tapi dans l'ombre va-t-il leur barrer la route ? Quant aux comédies, elles sont ryhtmées, vives, les répliques drôles et les vraies situations s'enchainent, on n'a pas le temps de souffler ni surtout de zapper.
Rien de tout cela dans l'Etat de Grâce. La séquence sur le choix du meilleur chien possible pour faire la une des magazines est poussive et dure 5 bonnes minutes, là où les Américains l'auraient traitée en 30 secondes. Next, next, next !
Du coup on baille, on ne s'intéresse pas à la suite, et on n'est plus sur France2 pour le deuxième épisode qui pourtant est meilleur, puisque l'annonce de la grossesse de la présidente rend l'enjeu beaucoup plus intéressant. La force de l'ironie dramatique déroule sa mécanique, mais devant des fauteuils vides.
Innover c'est bien, mais il faut vraiment sortir de la torpeur dans laquelle nous ont plongé des années de 90' poussifs. Il faut cesser de considérer qu'un 52' est un 90' amputé de 38'...

Il y a une grosse remise en question à faire de tout le système, auteurs, producteurs, diffuseurs, sous peine de voir les séries américaines envahir les ondes pour ne nous laisser que des miettes.

26.9.06

Super Lundi !

Et oui, hier fut une excellente journée. D'abord, un coup de fil de C.J., qui m'assure qu'elle est désolée qu'Une vie de star n'ait pas été choisie par Canal, et me confirmant qu'elle a toujours envie de faire ce film et de tourner avec moi. Un coup de fil qui m'a fait un bien immense et m'a conforté dans l'idée qu'il y a décidément dans ce métier des personnes formidables.
La déception de la semaine dernière est passée et j'ai à nouveau des ailes pour ce projet.
D'autant que ça y est, autre bonne nouvelle de la journée, Cedric et moi avons un agent. Nous ne sommes plus seuls dans la jungle du PAF, pauvres scénaristes ballottés au gré des décideurs et autres producteurs. Non, désormais, nous sommes représentés par l'Agence Lise Arif, et nous pouvons compter sur son professionnalisme et son dynamisme pour nous aider à développer nos propres projets d'une part, et trouver des contrats sur des séries existantes d'autre part.
Et enfin, cerise sur le gâteau, j'ai reçu mon Macpro ! (enfin notre Macpro, Gaëlle a payé la moitié). Et là, c'est que du bonheur, merci Apple, merci Steve, sans qui je ne serais rien.
Tous les éléments sont maintenant réunis pour écrire des films, les réaliser, les post-produire, les vendre...
Quand les éléments matériels et personnels sont en telle symbiose, rien ne peut plus nous résister !

21.9.06

Raté

Résumé des épisodes précédents: Une vie de star était en ballottage avec un autre projet, tous deux écrits pour Catherine Jacob dans le cadre de la collection de courts métrages initiés par Canal+.
Et la finale, c'était ce mardi, dans les salons luxueux du café de la Paix, en présence de mademoiselle Jacob et des responsables des programmes courts de Canal.
Pour ma part, j'étais accompagné de mon producteur. Il s'agissait de défendre notre projet, de les convaincre qu'ils avaient affaire au meilleur scénario jamais écrit, et que le film serait un événement planétaire.
Un exercice dans lequel j'excelle. Ça me rappelle la fois où j'ai essayé de vendre une Volvic à un mec assoiffé dans le Sahara...
Bref, moi qui n'ai jamais eu l'âme "BTS force de vente", je me suis vu m'enliser dans les explications aussi sûrement qu'un bédouin dans les sables mouvants, pour rester dans l'analogie. Plus je parlais, la bouche sèche, plus j'entendais la petite voix en moi qui disait "continue comme ça, et tu vas te retrouver serveur au McDo du forum des Halles..."
Dans les films, ce genre d'anecdote ça fait marrer, parce que finalement le héros s'en sort, et, envers et contre tout, bat ses adversaires sur le fil du rasoir. Oui mais voilà, là c'est la vraie vie, et ça s'est pas vraiment passé comme ça.
Il y a des fois où je hais la vraie vie. Et c'est bien pourquoi j'écris des scénarios. Là au moins, ça se passe comme je veux...
Alors bien sûr, sous le coup de la déception (et elle est énorme), j'ai tendance à m'auto-flageller un peu facilement. Sans doute d'autres paramètres sont intervenus dans la décision finale, comme le genre du film, une comédie plutôt corrosive et qui ne fait pas que dans la dentelle. La qualité aussi, sûrement, du projet concurrent.

Mais on a beau se raisonner et trouver mille raisons de penser positif, sur le mode des sportifs qui savent qu'une fois on perd et que la fois d'après on gagne, n'empêche, les boules sont bien là au fond de ma gorge mal rasée.

Vivement plus tard tiens.

14.9.06

Xbox, 360°

Eh bien les amis, en ces temps d'incertitude, une seule chose est sûre, c'est que je ne suis pas près d'acheter une Xbox 360 !
Après une après-midi de soi-disant détente chez le frère de Ced, où j'ai pu tester pas moins de deux jeux, le verdict est sans appel. Une manette injouable qui dans un jeu de course dont j'ai déjà oublié le nom m'a fait faire plusieurs loopings à 360°, un bruit de ventilo diesel, merci sans façon, j'attendrai la sortie de la PS3 !
Heureusement, on a bien mangé, et voir jouer les deux frères qui s'éclataient comme des mômes était un spectacle fort sympathique. Car s'il est une chose qu'il faut reconnaître au boitier blanc de Bill Gates, c'est l'image détaillée et pimpante qu'elle permet d'afficher, surtout sur une télé HD.
Moralité: la Xbox 360 c'est génial, surtout en tant que spectateur...
;)

13.9.06

Que du plaisir

En attendant une semaine prochaine qui s'annonce bien chargée en événements, et dont bien sûr je ne peux rien dir... Bon ok, je sais c'est énervant, donc je raconte un peu.
Mardi j'ai RDV à Canal+ pour défendre mon court métrage, face à un projet concurrent. Tout ça en présence de mon producteur, et de la comédienne pour qui le film a été écrit. Le choix sera sans doute serré. La tension monte.
Lundi, Cedric et moi avons 3 RDV, avec 3 producteurs différents, pour parler de 3 projets, différents bien sûr. La classe non ?
Jeudi autre RDV avec une professionnelle de la profession qui cherche des jeunes-auteurs-sujets-séries-innovants-52'...
Certes, c'est encore de l'attente, mais cette fois de l'attente avec de l'excitation et du plaisir.

Bref, en attendant une semaine qui s'annonce chargée disais-je, je suis allé faire un petit tour à Apple Expo qui vient d'ouvrir ses portes. Et ça fait du bien. De voir tous ces ordinateurs frappés d'une pomme, et tous ces utilisateurs ravis qui ouvrent des yeux comme des gosses...
L'informatique fun et classe, putain ça c'est un concept qu'il fallait inventer, merci Steve.
Comme je compte renouveler bientôt toute la gamme de mes deux ordinateurs, j'ai fait quelques repérages, posé quelques questions, regardé quelques démonstrations, et le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai hâte.
Et pour ceux qui ne le savaient pas encore, une nouvelle gamme d'Ipods est disponible depuis hier. Les couleurs vives sont de retour et le prix a fondu.
Que du plaisir je vous dis !

12.9.06

Une journée de choix

Hier était une journée importante, placée sous le signe du choix. 3 choix pour être précis.
J'ai d'abord déposé au CNC notre projet "Remparts", pour le Fond d'Aide à l'Innovation Audiovisuelle. Aux lecteurs maintenant de faire le bon choix. S'ils sont clairvoyants, ils ne peuvent pas tellement se tromper ;). Réponse au mois d'octobre.
Le second choix s'est manifesté sous la forme d'un appel téléphonique. J'apprenais que la comédienne pour laquelle j'ai écrit Une vie de star hésitait désormais entre mon scénario et un autre, pour la collection de Canal+. Autant dire que là, c'est pile ou face.
Enfin le troisième choix est sans doute le plus important, mais malheureusement je ne peux rien en dire ici. C'est toute la difficulté de tenir un blog de scénariste réalisateur alors qu'il faut la plupart du temps faire avancer les projets dans l'ombre...
Cette fois c'est un choix qu'il nous appartient à Cedric et moi de faire, et qui sera déterminant pour notre vie professionnelle future...

6.9.06

Ça décoiffe !

Alors que j'étais en train de choisir un poireau à Monop', mon portable sonne.
C'était le producteur de mon court métrage Une vie de star. Il m'apprend que le projet a passé le comité de lecture de Canal+, et a été retenu, parmi une centaine de projets, pour être envoyé à Catherine Jacob. Elle a maintenant 5 scénarios en main , dont le mien, et celle elle qui fera le choix final...

Bon ben on croise les doigts et on s'accroche, parce qu'en ce moment, ça souffle fort !

5.9.06

La rentrée, enfin !

Je me plaignais précédemment de ne pas voir la rentrée pointer le bout de son nez.
Eh bien le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est chose faite !
L'été indien que j'appelais de mes voeux est là (oui, bon, pas pour longtemps), mais surtout, tout le monde est rentré. Ce qui signifie qu'on peut enfin prendre des RDV, voir des gens importants, faire avancer les projets...

Prenez Sunrise tiens. Eh bien je vais les voir bientôt pour parler de Une vie des Star, le film. Et Pitbull, pareil. Olivier Jean a validé le pilote de la série que nous avons écrit pour 13ème Rue, Cedric et moi, et nous devons le voir la semaine prochaine pour en parler. Il a même paraît-il d'autres choses à nous dire, mais là, suspense...

Et le meilleur pour la fin: Valérie, qui est en passe de devenir notre agent, nous a déjà dégoté un RDV auprès d'un décideur pour parler d'un projet de série bien alléchant et tout à fait dans nos cordes.

Aaaaaah, la rentréeeeee !!!

1.9.06

Le retour des signes

Rendez-vous ce matin sur les Champs Elysées (ou presque) pour rencontrer celle qui sera peut-être notre futur agent, Valérie. Dynamique, passionnée, franche et sans détour, elle nous a expliqué qu'elle souhaitait mettre en place un pool de scénaristes pour partir à l'assaut des productions, en ces temps de sériite aiguë chez tous les diffuseurs. Un entretien sympathique et prometteur. Pour achever de la convaincre, il nous faut maintenant constituer un petit dossier qui sera le reflet de nos talents de scénaristes.

Mais le plus étonnant dans tout cela, c'est que juste avant le rendez-vous, alors que j'attendais mon compère au coin de la rue, j'ai vu passer, à quelques centimètres de moi, mon sauveur en écriture, celui qui m'a rendu la foi tel Jésus à ses disciples: monsieur Yves Lavandier en personne.

J'avais dit dans un précédent post que je ne croyais plus aux signes.
Je vais peut-être changer d'avis tiens...

29.8.06

Connectés

D'où me vient ce sentiment qu'à chaque fois que M. Night Shyamalan fait un film, il s'adresse à moi personnellement ?
Alors oui, je sais, Lady in the water n'est sans doute pas son meilleur film, et je comprends même ceux qui vont trouver cela ridicule, ennuyeux ou d'un autre âge.
Le problème n'est pas là.

Car Shyamalan et moi, nous sommes connectés.
Je comprends tout ce qu'il dit, tout ce qu'il montre, et surtout la manière dont il le fait. Il est comme un grand frère de cinéma qui me montre le chemin, un chemin que je reconnais au fur et à mesure que j'avance, tant tout cela est familier pour moi.

Le cinéma est un art, et Shyamalan est son prophète. Parce qu'il sait comme nul autre me raconter une histoire, parce qu'il sait comme nul autre me faire entrer dans la quatrième dimension de la fiction avec peu de choses.
Et parce qu'il est assez gonflé pour faire des films que personne aujourd'hui n'ose plus faire, basés sur l'inventivité pure et la foi en ce qu'il fait.
Enfin, Shyamalan est immense parce qu'il réinvente à travers ses films le sens du sacré. Cela même qui nous fait supporter le réel, et nous permet d'aller plus loin...

Lire ICI une critique du film qui exprime exactement mon sentiment.

24.8.06

Ça patine

Bon, c'est quand la rentrée ?

Normalement, la rentrée c'est l'été indien, une douce chaleur qui s'estompe aux terrasses des cafés, en même temps que nos souvenirs de plage et de balades.

C'est aussi le boulot qui reprend, une folle activité qui redémarre dans tous les sens, les gens pressés, le téléphone qui sonne, les journées soudain trop courtes pour tout faire...

Et là, rien de tout ça.
Un temps de Toussaint, des gens qui sont pas là, des chèques qui n'arrivent pas, des rendez-vous retardés... et du coup une envie de travailler sur les projets qui s'étiole.
Pour m'y mettre, j'ai besoin du désir des autres et force est de constater que le désir des autres est encore en vacances.

C'est quand la rentrée ?

18.8.06

Les portes de la gloire

Ayé, moi aussi je me suis inscrit sur IMDB.com, l'annuaire mondial du cinéma et de la télévision sur Internet.
Comme scénariste bien sûr (les épisodes sur lesquels j'ai travaillé sont apparus tous seuls, comme par magie, j'ai eu qu'à dire ok, incroyable non ?).
Mais aussi comme réalisateur, puisque je suis également réalisateur. Logique, ça.

Y'a pas à dire, c'est une nouvelle vie qui commence...

17.8.06

Retour de vacances

Et oui, retour à Paris après quelques semaines de vacances, à Nice d'abord, puis à Quiberon. L'occasion de nous ressourcer près de la mer, et pour Tom de voir les différentes branches de sa famille.
Il grandit vite le petit bonhomme, et ça me paraît toujours aussi magique.

Une rentrée qui, pour la première fois depuis très longtemps, est assez bizarre.
D'abord parce que pour une fois, je n'ai pas de travail assuré, ni à France 2 ni ailleurs et que l'incertitude est totale quant à la façon dont je vais pouvoir payer le loyer.
Ensuite parce que, couplée à cette incertitude, il y a une grande excitation due à tous les projets d'écriture et de réalisation qui se profilent à l'horizon et sur lesquels je reviendrai plus tard.
Il va falloir se battre pour que tout cela se concrétise, il va falloir un soupçon de chance et beaucoup de travail.
L'année 2006/2007 peut être formidable comme elle peut être une terrible désillusion.

Alors oui, forcément, l'ambiance est étrange, et j'ai l'impression d'avoir à nouveau 20 ans.
Mais est-ce si désagréable finalement ?

20.7.06

Devoirs de vacances

Après un petit séjour à Nice, retour à la capitale. Départ 13 heures arrivée à la maison 20h30, merci Air France. Bonne idée de faire grève au mois de juillet tiens !

Allez, quelques jours à Paris pour absorber le décalage horaire, et redépart pour Quiberon lundi prochain.

En attendant, RDV avec Pitbull vendredi pour faire le point sur une mini série pour 13e Rue, et écriture d'un épisode de notre série préférée pour France 2.

Ça c'est des vacances !

10.7.06


"Homme, quand comprendras-tu que ne pas aboutir fait ta grandeur..."
Goethe

8.7.06

En avant !

Pas beaucoup de nouvelles ces derniers temps, et je m'en excuse. Non qu'il ne se passe rien, juste un laisser-aller coupable.

Des nouvelles fraîches: hier j'avais rendez-vous avec un producteur de courts métrages, qui a été emballé par Une vie de star, mon fameux projet avec Catherine Jacob et Julien Lepers (pour ceux qui débarqueraient).
J'arrive donc à Montreuil, dans les locaux du producteur, qui se trouvent également être les anciens studios de Mélies, un lieu charmant et "habité".
Puis mon interlocuteur producteur me confirme qu'il a beaucoup aimé mon scénario, et que ce serait une bonne idée de faire un petit dossier pour le présenter à la nouvelle collection initiée par Canal+, dont le thème est "écrivez pour un comédien". Dans la liste des dits comédiens figure Catherine Jacob. CQFD.
Et si Canal n'en veut pas, le producteur est quand même déterminé à trouver les fonds pour que le film se fasse.

Je suis donc ressorti de là avec la pêche, en me disant que tout ça continuait apparemment dans le bon sens.
Et il faut que je pense à passer un petit coup de fil à Lila de la MFC, pour la remercier de son aide précieuse.
Une fois rentré chez moi, j'ai réécrit quelques scènes du film pour que ça colle plus avec la collection de Canal. J'attends le retour de Cédric pour qu'il apporte la fameuse "Cedric touch" sur les dialogues, et en avant !

Un autre dossier, celui de L'Ombre des mères est lui déjà fin prêt pour le CNC et l'aide des régions. Mise au point finale mercredi dernier avec les producteurs de Pitbull films. Au passage, on a bavardé d'autre chose, notamment d'un projet de séries courtes pour 13ème rue, dans le genre horreur. Comme je venais tout juste de trouver un lieu étrange en pleine forêt dans le Vexin, ça a fait tilt dans ma tête.
Un petit repérage avec Cédric, une bonne séance de brainstorming, et le scénario est déjà écrit !

À ce train là, la rentrée va être chaude !

25.6.06

La folie du déménagement

Je ne sais pas ce qui se passe, mais en ce moment, y'a de la bougeotte dans l'air.
Besoin de vacances, marre de la pollution, envie de redonner aux couleurs leur éclat d'origine ? Toujours est-il que certains bloggeurs de la communauté quittent leur 2 pièces-cuisine pour un F5 avec gaz à tous les étages.
CEDRIC a été le premier à donner le signal, puis ce fut au tour d'AURELIE.
Avec une certaine fascination pour le orange dans les deux cas.

Bon, et si je faisais un blog vert sur Basetmou.com ?

22.6.06

Courts en stock

Les choses avancent, concernant ma vie de réalisateur.
Avant le RDV avec le producteur qui finalement a bien voulu nous "rendre" Candice, je suis passé dire un petit bonjour, en compagnie de Cedric, aux deux boss de Pitbull Films.
Et là, on dirait bien qu'ils sont motivés pour me faire réaliser au moins 2 courts métrages.
L'ombre des mères, dont j'hérite finalement après le désistement de la réalisatrice à qui ils l'avaient d'abord confié. Il y a eu comme une incompatibilité d'humeur entre elle et les producteurs, et elle a fini par lâcher l'affaire. Comme c'est un scénario que j'avais initialement écrit pour le réaliser, on va dire que c'est un juste retour des choses.
Il ne me reste plus qu'à rédiger une petite note d'intention à propos de la façon dont j'envisage de le réaliser, et le dossier sera fin prêt pour affronter comités de subventions et autres diffuseurs.

Le second, c'est Plus que malin que moi tu meurs, de mon compère Cédric, un film qui rentre dans le cadre d'une collection initiée par Pitbull, "Exercices de style", avec une charte bien précise, sorte de "dogme" à la française, avec tournage en DV, sans artifice et un budget de 1000 euros.
Un pari et une idée intéressante, en tout cas ça m'excite bien.

Quant à Une vie de star, projet plus ambitieux, je suis toujours à la recherche d'un producteur, fan de Julien Lepers et de Catherine Jacob, et surtout fan de comédie.

Ben oui, y'a pas que la Femis quand même !
;)

16.6.06

À la une

Bonne nouvelle, mon éditrice a l'air très motivée pour vendre La Psychologie des Personnages.

Alors elle me demande si j'ai une idée concernant les magazines auxquels elle pourrait envoyer le bouquin, pour qu'ils fassent un petit papier dessus.

Bien sûr, elle a déjà tout un listing de magazines dans le domaine audiovisuel, mais elle cherche des idées pour d'autres publications, auxquelles on ne pense pas forcément tout de suite pour ce genre d'ouvrage.

Je vais bien sûr me pencher sur la question, mais comme je sais que vous avez toujours des idées géniales, je me permets de vous faire part de la chose.

En vous remerciant... ;)

PS: ne vous offusquez pas si je ne réponds pas tout de suite, je serai sans Internet jusqu'à lundi soir...

9.6.06

Lila m'a vraiment dit ça

J'arrive un peu en avance. Je demande Lila. On me montre Lila.
Lila est une jeune femme ravissante, petite brune au teint mat. Elle me demande de patienter, plutôt froidement.
Du coup je me referme un peu et je patiente.
20 minutes.

Ensuite elle me reçoit. Toujours aussi mignonne, mais toujours aussi froide. Elle me demande depuis combien de temps je suis inscrit à la maison du Film Court. Pour la faire rire, je lui dit "Oh là, très longtemps. Depuis la semaine dernière !"

Le bide. Mais alors total. Pas un sourire, pas un regard, rien.
Elle continue à me questionner, et je me demande quand va arriver le flic sympa.

Ensuite elle me demande mon "parcours". Je lui ai pas raconté les 20 dernières années de ma vie, parce que ça non plus je pense, ça l'aurait pas fait rire.
Elle semble prendre mentalement note de ce que je lui dis,

Bref, pour finir, elle m'imprime une liste de 15 boites de productions, susceptibles d'être intéressées par mon court.
Ça, c'est déjà plus cool.
Je regarde la liste. En tête, Kien Productions. La prod qui nous fait mariner depuis 6 mois sur nos projets de séries... Et qui nous avait dit lors du premier rendez-vous qu'ils ne faisaient pas de courts métrages...

Bon, je tourne quand même les pages, et je constate que je connais pas les autres boites. Donc pas d'a priori défavorable, c'est déjà ça.
Lila me conseille finalement d'envoyer mon dossier à ces prods le plus rapidement possible, puis me congédie de son regard noir.

Et là, le truc de ouf.
Au moment où je me lève, elle me dit "En tout cas, j'ai lu votre scénario, ça m'a beaucoup fait rire..."
J'ai failli lui dire qu'elle aurait dû commencer par ça, mais bon, je vais pas lui apprendre son boulot quand même !

Sacrée Lila va…

6.6.06

Lila dit ça

Jeudi, j'ai rendez-vous avec Lila.
Lila est responsable du département Production à la Maison du Film Court.
Elle doit m'aider à mettre sur pied une stratégie afin de trouver un producteur pour Une vie de star. Trouver des sous quoi.
J'espère qu'elle est fortiche, Lila.

De toute façon, je l'aime déjà.

;)

29.5.06

Une vie de star

Je reçois un petit coup de fil ce matin de Catherine Jacob, à qui j'avais envoyé le scénario de Une vie de star vendredi.
Elle a aimé, et c'est avec plaisir qu'elle jouera dans mon film...

Julien Lepers, Catherine Jacob, Ludovic Berthillot… Avec un casting pareil, ça commence à devenir une sorte de rêve ce court métrage !
;)

L'aventure continue…

21.5.06

La psychologie des personnages

Voilà, vous pouvez vous ruer dans vos librairies, il vient de sortir chez Dixit.
Après un an et demi de travail et d'attente, le manuel de psychologie des personnages est enfin paru.

J'en suis heureux parce que j'ai pris beaucoup de plaisir à le traduire, d'autant plus que je suis à l'origine de ce projet.
Alors j'espère que ce livre vous apprendra des choses, comme il m'en a appris. Et pour ceux qui aiment raconter des histoires, qu'il vous permettra d'aller encore plus loin dans la construction de vos personnages.

PS: sur le site de la FNAC, c'est carrément la classe !

16.5.06

D'la bombe !

Ça y est le nouveau MacBook est arrivé !

Processeur Intel Core Duo à 2ghz, Isight intégrée, Bluetooth, écran panoramique, Mac OSX Tiger, disponible en noir ou blanc, le tout pour une somme très raisonnable…

Bref l'ordinateur portable le plus séduisant depuis bien longtemps. Apple est décidément une formidable société, et Steve Jobs est son prophète.
Innovante et performante, elle est la première (la seule en fait) à avoir compris qu'on pouvait allier performances technologiques et design d'enfer.
L'informatique pour les artistes, quoi. (Au passage, Steve Jobs est aussi le patron de Pixar…)

Alors je sens que ma CB va bientôt chauffer, et que je vais écrire des scénarios encore meilleurs avec une excitation et un plaisir décuplés, sur une machine aussi belle qu'intelligente.

Hier je cirais mes chaussures avec ennui.
Aujourd'hui, la face du monde a changé…

15.5.06

Aujourd'hui 15 mai 2006

J'ai ciré mes souliers.

11.5.06

Signe ?

Hier, j'ai passé un coup de fil au comédien Ludovic Berthillot, pour lui dire que j'allais lui envoyer mon scénario de court métrage "Une vie de star".
Si vous êtes un(une) fidèle lecteur(teuse) de ce blog, vous savez déjà que Julien Lerpers a accepté d'interpréter son propre rôle dans ce même film.

Bref, je raconte tout ça à Ludo, et je lui dis que je le verrais bien dans le rôle masculin principal. Je rajoute que je verrais bien aussi Catherine Jacob dans le rôle féminin principal.
Et là il me dit :" C'est marrant que tu me dises ça, parce que juste avant que tu m'appelles, j'étais justement au téléphone avec elle…"

Bon, ben, on continue alors ! ;)

10.5.06

Champion (bis)

Ma modestie naturelle, à l'inverse de certains, m'empêchait de vous rendre compte de mon week-end. Mais devant la pression, je cède (ric).

Le week-end dernier, nous étions donc en famille et avec quelques bons amis, dans une propriété de Normandie, aussi grande et accueillante que poussiéreuse.
Nonobstant la mort aux rats généreusement distribuée dans les chambres, le séjour fut fort agréable.
Il n'a même pas plu, c'est dire.

Ce fut aussi l'occasion de découvrir le quad. Drôle de moto à quatre roues qui, dès que vous l'avez enfourchée vous fait pousser les seins et la queue de cheval, et vous voilà telle Lara Croft à la poursuite des méchants, en train de littéralement voler à travers champs et forêts (bousillant au paysage la faune et la flore, mais bon, c'est ça les loisirs de riche hein, faut savoir ce qu'on veut).

Bref ce fut un grand moment de franche rigolade et il faut bien le dire, de bonheur.
Un bonheur qui ne fut pas le seul pendant ce week-end, car quelqu'un eut la bonne idée d'organiser un tournoi de ping-pong (tennis de table in french), dans un hangar aussi propice à l'exercice de ce sport qu'un aquarium pour une partie de pétanque.
Mais là encore, nous avons tous passé un grand moment de détente, sans bousiller la nature pour une fois.
La modestie, encore elle, me pousse à me taire, mais devant la pression, je cède (ric). Eh oui, j'ai remporté haut la main, et avec un brio assez incomparable, ce grand tournoi, après avoir éliminé très facilement Cedric en demi-finale.
Comme quoi, il sera toujours derrière moi apparemment… On ne choisit pas son destin.

28.4.06

Champion

Il y a en chacun de nous une star qui sommeille, ou en tout cas l'envie d'être une star (ne serait-ce que 5 minutes).
À partir de ce postulat, j'ai écrit un court métrage, sur lequel Cedric a apporté sa touche concernant les dialogues.
C'est une comédie, un peu corrosive comme on aime, et dans laquelle Julien Lepers doit jouer son propre rôle.
Bien sûr, c'est facile d'écrire que Julien Lepers va jouer dans votre court métrage, mais après, il faut qu'il soit d'accord !

C'était donc ma mission de ce matin.
Aller le voir pour essayer de le convaincre que j'allais changer sa carrière.
Enfin, dans un premier temps, juste le convaincre de participer à mon film…

Je me suis donc rendu sur le plateau de "Question pour un champion" et, n'écoutant que mon courage, je suis allé le voir entre deux émissions enregistrées pour lui pitcher l'histoire, lui expliquer ce que je comptais en faire et pourquoi sa présence dans mon film était tout simplement indispensable.
Après un moment de flottement, genre "c'est qui ce gars-là ?", il a fini par m'écouter avec beaucoup d'attention.
Et il a dit OK. Je suis partant.
Comme ça ! Julien Lepers !

Je lui ai laissé mon scénario (qu'il n'a donc pas encore lu !) et je suis reparti de là en dansant des claquettes, me disant que la vie peut parfois être très simple.
Bon maintenant, il faut que j'arrive à convaincre la prod qu'il y a moyen de faire là un film culte, et surtout trouver des comédiens à la hauteur du talent de Julien pour lui donner la réplique (Catherine Jacob, si tu nous regardes…)

Allez, c'est bien parti !

13.4.06

Prochainement

Mon éditeur vient de m'envoyer, pour acceptation, la maquette de la couverture du bouquin que j'ai traduit sur la psychologie des personnages.
C'est pas mal, sobre et de bon goût, et j'aime bien la couleur, très agréable à l'oeil.
J'ai donc dit OK, et le manuscrit part chez l'imprimeur dans la foulée.

Allez, plus que quelques jours d'attente et vous pourrez tous vous ruer dans vos librairies préférées !

11.4.06

Tout le cinéma que j'aime

Il y a peu de films français, surtout récents, qui aient réussi à me mettre véritablement en émoi.
Jean-Philipe de Laurent Tuel est de ceux-là.

À partir d'un scénario intelligent et magnifique, défendu par des comédiens au sommet de leur art, voilà un film totalement jouissif. Et si je parle d'émoi, c'est parce que non content d'être une excellente comédie, il réussit également le pari d'être une histoire profonde, une de celles qui vous entraînent loin sur les chemins de l'interrogation existentielle.
Qu'aurait été Johnnny s'il n'avait pas été Johnny ? Peut-on passer à côté de son destin ? A-t-on toujours une deuxième chance ?
Des questions qui résonnent profondément en moi ces derniers temps, moi qui prends de l'âge, qui suis devenu père sur le tard, et qui crois toujours qu'on peut commencer une véritable carrière de cinéaste à 40 ans...

Alors oui, j'ai été emporté, bouleversé par cette histoire, je me suis identifié à ce Jean-Philippe qui est passé à côté de sa vie et auquel un fan aux allures d'ange-gardien à la Capra vient rendre l'espoir et la raison d'être.
Et les comédiens... Entre un Luchini qui peut enfin se laisser aller à en faire des tonnes sans que ce soit hors de propos, beuglant "Que je t'aime" en pleine rue, et un Johnny Halliday dans toute sa dimension ontologique, fatigué, usé, mais charismatique comme rarement un comédien français peut l'être, on atteint les cimes d'une émotion qui m'a cueilli comme un souvenir heureux.
Et je mentionne pour l'anecdote qu'une des plus jolies scènes du film se déroule à Quiberon, sur la plage qui a été témoin de mes plus gros chagrins d'adolescent transi, comme de mes plus grandes joies d'exister.

Merci donc à Christophe Turpin, le scénariste, d'avoir imaginé ce film, d'avoir su mener le récit jusqu'au bout sans décevoir, sans que jamais l'intérêt ne retombe, d'avoir ciselé des dialogues qui dans la bouche de Luchini se transforment en purs éclats de jouissance, d'avoir donné à Johnny le plus beau rôle de sa vie, et enfin d'avoir su faire d'une comédie un tremplin d'émotions pour penser nos propres vies.

Je crois même que je vais me faire offrir une compil tiens...

29.3.06

Renaissance ?

Cet après midi, je suis allé au cinéma pour la première fois depuis 2 mois.
Maintenant que Tom va mieux, j'ai pu le confier à sa nounou quelques heures, le temps d'aller voir un drôle de film: Renaissance.

Drôle de film à plusieurs titres.
D'abord parce que j'en entends parler depuis au moins 2 ans, vu que ma chérie a travaillé dessus, dans l'équipe compositing (j'aime bien dire ça. Je suis fier).

Ensuite parce que c'est une sorte d'ovni, un film comme on n'en a jamais vu auparavant, tout en noir et blanc (sauf 3 ou 4 plans), en 3D faite à partir du procédé Motion capture, c'est-à-dire avec des vrais acteurs qui ont joué les scènes et dont on a ensuite reproduit les mouvements en images de synthèse, grâce à des capteurs et un savant dispositif de caméras.

Bref, un exploit technique, et une vraie fulgurance visuelle.
Chaque plan est un mini chef d'oeuvre, de graphisme, d'invention, de recherche dans le cadrage et dans le traitement, une claque esthétique comme j'en avais rarement pris auparavant dans une salle de cinéma. (Je m'étais déjà pris une claque au cinéma quand j'étais plus jeune, mais elle n'était pas à proprement parlé esthétique. Mais je m'égare).

Drôle de film enfin, parce que malgré ces évidentes qualités, je suis ressorti de la salle assez circonspect.
La faute au scénario diront certains. Peut-être, encore que je m'attendais à trouver le récit moins bien ficelé, au vu des critiques qui m'étaient parvenues, et j'ai été là encore agréablement surpris. Disons que le scénario est mieux que s'il était pire.

Non, mon trouble vient du fait que malgré une histoire qui se suit, malgré une atmosphère extrêmement bien rendue et riche, je n'ai pas réussi à m'intéresser plus que ça aux personnages.
Et je pense qu'on atteint là les limites de l'expérience 3D.
Je n'ai pas lu d'émotions sur ces visages recréés, un peu comme on peine à voir de l'humanité sur le visage figé d'une comédienne liftée à mort (je ne cite personne, je suis encore trop jeune dans la profession pour prendre le risque de me fâcher avec quiconque).

Les progrès techniques sont fulgurants, on redonne vie à des dinosaures et toutes sortes de créatures, mais il est rassurant de voir que, pour quelques temps encore, on ne pourra pas se passer des humains pour interpréter des humains.

La renaissance du cinéma attendra.

20.3.06

La vie fragile

Ecrire un scénario, ce n'est pas toujours facile. Pas plus que réaliser un film.
Encore moins d'aller défendre l'un ou l'autre devant un producteur, puis d'attendre une réponse qui ne vient pas.

Mais finalement tout cela n'est rien.

Vendredi soir, Tom a été admis aux urgences de l'Hôpital de Neuilly, avec 39° de fièvre et une diarrhée carabinée. Gastro-entérite.
Aujourd'hui, après 3 jours d'observation, nous l'avons ramené à la maison.
Il se remet lentement et nous restons très vigilants.

Ah oui. Vendredi, c'était pile le jour de ses trois mois.
Bienvenue dans la vie mon petit père, ce n'est qu'un début...

10.3.06

Paillettes

Aujourd'hui j'ai reçu le manuscrit mis en page par l'éditeur, de l'ouvrage que j'ai traduit sur la psychologie des personnages, ainsi que des propositions de titre.

Il me reste quelques jours pour relire tout ça, puis ça partira chez l'imprimeur.

Publication en principe en mai, pile pour le Festival de Cannes où l'éditeur tient chaque année un stand.

J'ai enfin trouvé le moyen d'être présent sur la Croisette...

7.3.06

Le plus beau jour de saaaa vie

Il y a des anniversaires qui comptent plus que d'autres.

Aujourd'hui, mon ami et binôme Cédric a un an de plus, mais il est surtout à l'aube de signer un contrat qui devrait changer sa vie. Du moins lui faire vivre enfin cette vie dont il a longtemps rêvé, celle d'un scénariste payé pour ce qu'il écrit.

Ce n'est pas le talent qui lui manque, et maintenant que le destin semble s'être décidé à lui sourire, plus rien ne pourra j'en suis sûr l'arrêter.

Alors joyeux anniversaire mon garçon et que les fées t'accompagnent jusqu'au bout...

3.3.06

Un jour, enfin

Il y a des jours où l'on sent qu'il ne se passera rien, et il y a des jours où l'on sent qu'il va se passer quelque chose.

Hier était un jour comme celui-là. Cédric est venu à la maison et on devait rédiger des contrats pour les soumettre à un producteur.
Puis les signes se sont accumulés, un coup de fil pour Cédric, un rayon de soleil, un sourire de Tom.
Même les Assedic m'ont appelé pour régler un problème de dossier. Les Assedic qui m'appellent chez moi !!!

Bref l'air était chargé d'ondes positives et je savais qu'il allait se passer quelque chose.
J'ai d'ailleurs dit à mon compère que c'était le jour où tout allait basculer, et dans mon esprit ce n'était pas une simple boutade.

Et c'est arrivé dans la soirée. Nous sommes engagés comme scénaristes sur une série télé.
Alors bien sûr, il faut qu'on signe, mais il s'agit déjà d'un accord verbal qui vaut largement autant.

Maintenant à nous de jouer.
Depuis le temps qu'on attendait d'avoir les cartes en main...

25.2.06

Test

Aujourd'hui, nous somme le 25 février 2006.

Le jour où je compte mes vrais amis.

23.2.06

Une belle histoire

J'écris des scénarios depuis longtemps. Et si j'arrive aujourd'hui à construire un récit et à mettre le mot fin sur la dernière page (sur la première ça faisait pas sérieux), il n'en a pas toujours été ainsi.

Avant je me lançais tête baissée dans l'écriture, rédigeant dans une fièvre inspirée les trente premières pages d'un long métrage... qui restaient dans un tiroir faute de savoir où j'allais et comment donner forme à la suite.

Avant. Mais avant quoi me direz-vous ?
Disons plutôt avant qui.

En 1994, paraît un livre intitulé "La Dramaturgie", écrit par un certain Yves Lavandier. Un livre expliquant les rouages de l'écriture et donnant les clés pour maîtriser l'art du récit, sous toutes ses formes, tout en s'appuyant sur une mine d'exemples tirés du répertoire du cinéma, mais aussi du théâtre, de la BD, de l'opéra...
Bref une Bible, une somme, un ouvrage exhaustif, et qui m'a sauvé la vie, scénaristiquement parlant.

Car depuis, j'arrive, dès la première étincelle d'une histoire, à avoir une vision globale, structurée, du récit que je vais mettre en place. Et j'avance, tel le roi mage guidé par l'étoile du berger.

Je m'étais alors promis, si un jour je venais à croiser la route de monsieur Lavandier, de lui dire tout le bien qu'il m'avait fait, la révélation que fut pour moi la lecture de son livre, et qui devait me convertir définitivement à l'écriture, tel Paul sur le chemin de Damas.

Depuis hier, c'est chose faite.

À l'occasion d'un séminaire sur les séries américaines organisé par la SACD, j'ai pu enfin, 12 ans après, réaliser la promesse que je m'étais faite.
Yves Lavandier était dans la salle. Timidement, je suis allé le voir.
Je lui ai simplement dit: "Merci d'exister!".
Il a ouvert de grands yeux incrédules, cherchant du regard la Sécurité, puis devant mon sourire béat, m'a finalement tendu la main.
J'ai vu alors passer sur son visage l'expression de ceux qui savent le prix de la reconnaissance.
Et l'importance qu'il avait à cet instant pour moi le réconfortait dans l'idée qu'il avait accompli quelque chose de grand.
Car ce n'est pas seulement pour moi qu'il y a un avant et un après Lavandier.

Si aujourd'hui le scénario s'enseigne massivement dans les écoles, si le cinéma de genre a pris un nouvel essor en France, si les diffuseurs, les producteurs de télévision, mettent en place des séries un peu mieux écrites et plus ambitieuses, c'est en grande partie parce qu'ils ont lu "La Dramaturgie", et qu'ils ont saisi l'importance du scénario, la qualité nécessaire d'un récit.

Dans d'autres domaines cela s'appelle une réforme, et c'est à monsieur Lavandier qu'on la doit, en France, en grande partie.

Merci donc et encore bravo.

(vous trouverez ICI une interview de Yves Lavandier)

20.2.06

Podium

Ce n'est pas le titre du dernier film que j'ai vu (quoique, ça pourrait), c'est tout simplement la preuve par l'image de ma place sur le podium de WRC4.
Armin, c'est moi, l'autre en bas, très loin derrière, c'est Cédric.

Ce qui prouve tout simplement la supériorité de la PS2 sur la Xbox...

(Ah ça fait du bien d'avoir 15 ans tout d'un coup...)

19.2.06

Le jour et la nuit

Est-ce l'air pur de la Bretagne, le fait de découvrir une partie de ses racines ou le sourire de sa grand-mère, toujours est-il que le petit Tom (mon fils, pour ceux qui viennent d'allumer leur poste) fait désormais ses nuits.

Voilà qui change tout, pour lui comme pour ses parents comblés, lesquels peuvent enfin savourer les bénéfices du sommeil réparateur.

La rentrée de vacances est donc plutôt sympathique, d'autant plus que sur le plan professionnel, une bonne nouvelle est enfin arrivée.
Notre rendez-vous (avec Cédric) chez Pitbull (désormais Utopia) a été très positif.
Notre synopsis de Balltrap les a, je crois convaincus, et nous continuons à y travailler avec le sentiment agréable d'être soutenu, même si ce soutien n'est pas pour l'instant de nature sonnante et trébuchante...

Mais surtout, ce qui m'a remis du baume au coeur, c'est qu' Olivier Jean (d'Utopia donc) est d'accord pour produire mon prochain court métrage, d'après un scénario de Cédric.
"Renvoi légitime d'ascenseur" il a dit le monsieur. Ce que je trouve effectivement assez normal, mais qui ne va pas forcément de soi pour tout le monde, ma longue expérience me l'a déjà appris...

Me voilà donc remotivé, avec un printemps qui s'annonce actif.
Et ça, quand même, dans la tête, ça change tout.

Le jour et la nuit.