21.9.06

Raté

Résumé des épisodes précédents: Une vie de star était en ballottage avec un autre projet, tous deux écrits pour Catherine Jacob dans le cadre de la collection de courts métrages initiés par Canal+.
Et la finale, c'était ce mardi, dans les salons luxueux du café de la Paix, en présence de mademoiselle Jacob et des responsables des programmes courts de Canal.
Pour ma part, j'étais accompagné de mon producteur. Il s'agissait de défendre notre projet, de les convaincre qu'ils avaient affaire au meilleur scénario jamais écrit, et que le film serait un événement planétaire.
Un exercice dans lequel j'excelle. Ça me rappelle la fois où j'ai essayé de vendre une Volvic à un mec assoiffé dans le Sahara...
Bref, moi qui n'ai jamais eu l'âme "BTS force de vente", je me suis vu m'enliser dans les explications aussi sûrement qu'un bédouin dans les sables mouvants, pour rester dans l'analogie. Plus je parlais, la bouche sèche, plus j'entendais la petite voix en moi qui disait "continue comme ça, et tu vas te retrouver serveur au McDo du forum des Halles..."
Dans les films, ce genre d'anecdote ça fait marrer, parce que finalement le héros s'en sort, et, envers et contre tout, bat ses adversaires sur le fil du rasoir. Oui mais voilà, là c'est la vraie vie, et ça s'est pas vraiment passé comme ça.
Il y a des fois où je hais la vraie vie. Et c'est bien pourquoi j'écris des scénarios. Là au moins, ça se passe comme je veux...
Alors bien sûr, sous le coup de la déception (et elle est énorme), j'ai tendance à m'auto-flageller un peu facilement. Sans doute d'autres paramètres sont intervenus dans la décision finale, comme le genre du film, une comédie plutôt corrosive et qui ne fait pas que dans la dentelle. La qualité aussi, sûrement, du projet concurrent.

Mais on a beau se raisonner et trouver mille raisons de penser positif, sur le mode des sportifs qui savent qu'une fois on perd et que la fois d'après on gagne, n'empêche, les boules sont bien là au fond de ma gorge mal rasée.

Vivement plus tard tiens.

6 commentaires:

j_christ a dit…

Ça remet rien en question.

À part le fait de savoir si pour être réalisteur, il faut aussi être VRP.

j_christ a dit…

En fait, jusqu'à maintenant, on n'a pas eu à véritablement défendre notre projet face à un producteur. On n'a pas eu à pitcher dans un silence de mort. C'est nos projets qui parlaient pour nous, et les prods nous demandaient juste des compléments d'info.

Et l'agent ne va pas nous aider là-dessus. Elle va nous trouver des RDV (ce qui est déjà énorme), et après ce sera à nous d'assurer (dans un silence de mort).
Oui, le meilleur, et le plus dur, reste à venir...

Anonyme a dit…

Pitcher au festival de Berlin quand la cloche sonne toutes les 5 mns pour aller voir un autre producteur qui entend plus de 100 pitch par jour, ce n'est pas du tout la même chose que de défendre un projet lorsque votre agent vous a trouvé un RDV...

Un agent ça aide BEAUCOUP ;)

j_christ a dit…

Eh bien ok, j'espère que l'agent fait le bonheur.

Quant aux sandwichs d'Aurélie, j'aimerais les goûter avant. Enfin qu'elle vienne les défendre quoi, pour voir si on les prend.

Anonyme a dit…

Si ça peut aider, je veux bien faire l'acheteuse désagréable ;)

Anonyme a dit…

Comme le monde est petit... Je vais peut être me présenter, je suis Laurence et j'ai aussi la maladie.. J'écris. J'ai échangé quelques mots avec Cédric qui m'avait gentiment répondu via mail... Pour être un peu dans le sens du post, je dirai que l'union fait la force... J'aimerai bien être dans votre situation messieurs ! vous cherchez pas des filles ? on ne sait jamais devant des prods... non sans rire ! je veux bien rentrer en contact avec vous...
à bientôt... Laurence