26.6.09

A star is dead

Juste pour laisser une trace sur ce blog.

Michael Jackson est mort hier, 25 juin, d'un arrêt cardiaque, à l'âge de 50 ans.

Et vu l'ambiance étrange qui règne aujourd'hui sur les ondes et en ville (le moindre magasin d'électroménager diffuse ses chansons), je me dis qu'il n'y a apparemment pas qu'à moi que cela fait quelque chose.

25.6.09

Les affaires reprennent (un peu)

Dans la vie d'un scénariste, il y a des moments où tout arrive en même temps, où rien ne se passe du tout, ou encore des moments où le travail revient en douceur.

C'est le cas aujourd'hui, avec un travail un peu particulier, puisqu'il s'agit, à la demande d'un producteur, de reprendre un projet précédemment iniitié par d'autres pour essayer de transformer l'essai.

C'est un peu le lot quotidien des scénaristes, ça, de voir son bébé confié à d'autres auteurs parce que le projet commençait à atteindre ses limites, et qu'il fallait du sang neuf pour sortir d'une impasse, remettre dans le droit chemin des personnages qui s'échappaient un peu, ou renforcer la pertinence d'un concept ou d'un synopsis.

Et pour une fois, ce n'est pas notre travail qui sera repris par d'autres, mais bien l'inverse.
Fallait bien que ça arrive un jour…

22.6.09

Jean-Christophe mange une glace en regardant une série.

Ah mince… On n'est pas sur Facebook ?

Faut que je dorme plus moi…

17.6.09

Surement

Le temps me manque. Bien sûr, ma fille nouvelle y est pour quelque chose.

Mais quand même, j'aimerais bien être à nouveau débordé par autre chose que des couches à changer ou du sommeil à rattraper. Parce qu'un scénariste qui n'écrit pas, est-ce encore un scénariste ?

Drôle de période.

Je suis à la fois très heureux (créer une famille c'est encore mieux que créer des personnages, si, si), et perplexe. Mon agent, vu hier, semble dire qu'il n'y a de boulot pour personne en ce moment (alors qu'il me semble que tous mes "collègues" travaillent).

Les choses vont se débloquer.

Surement.

5.6.09

Anaëlle

Hier soir, j'avais prévu de regarder "Un village français", pour soutenir la fiction française, mais aussi parce que j'y pressentais de grandes qualités.

Mais Anaëlle en a décidé autrement.

Anaëlle c'est ma fille, qui est née ce matin, qui pèse 3 Kg740 et mesure 52 cm.

Anaëlle c'est celle qui a changé le cours de ma soirée et de ma vie, comme l'avait fait son frère Tom un peu plus de 3 ans auparavant.

La fiction se fait parfois expulser par la réalité.

4.6.09

Actif

Nouvelle réunion hier à France 2, une des dernières concernant l'écriture de Graine de maire. Ça fait toujours plaisir de parler concrètement de textes, de modifications, de défendre des positions, des partis pris, bref d'être "actif", dans une période où pour l'instant, c'est surtout l'attente et l'incertitude qui dominent par ailleurs.

Une réunion qui a aussi confirmé, si besoin était, mon envie de m'impliquer de plus en plus dans la fabrication de cette série, notamment concernant le casting et la réalisation. Là encore il faudra patienter, la mise en production étant un peu différée, mais quand ça va démarrer, ça va démarrer sec !

Et puis, en attendant dans le hall, j'ai croisé Fredric Krivine, confiant - et philosophe - concernant l'accueil de sa nouvelle série, ce soir sur France 3.
Une série ambitieuse, qui promet de suivre au long cours le destin de personnages pris dans la tourmente de l'occupation.

Personnellement, je serai devant mon écran ce soir pour regarder "Un village français", et je vous encourage à faire de même.

1.6.09

L'angoisse du faux

Régulièrement, les diffuseurs s'inquiètent du caractère potentiellement anxiogène des projets qu'on leur soumet. Est-ce que ce héros est assez positif ? Est-ce que l'intrigue n'est pas trop noire ? Est-ce qu'on ne risque pas d'angoisser les téléspectateurs avec ces scènes aussi dures que peut l'être la vie, et par là même, les détourner des messages publicitaires qu'ils doivent voir ?

Mais alors, comment expliquer le traitement de l'info sur ces mêmes chaînes, dès lors qu'il s'agit de rendre compte d'une catastrophe, cette fois très réelle ? Hier, un avion a disparu au milieu de l'atlantique, causant vraisemblablement la mort de tous les occupants. Et que voit-on à tous les journaux ? Des éditions spéciales, des commentaires approximatifs, des supputations sur les causes, des experts qui viennent dire qu'on ne sait pas et qu'il faut attendre, et surtout, faute de matière concernant l'accident lui-même, les images en boucle des familles anéanties, que l'on pousse vers une pièce où une équipe de psy va les prendre en charge. C'est pas anxiogène ça ? Personne ne tire une sonnette en disant attention, c'est trop noir, trop dur, pas assez lisse ? Entre parenthèses, quelle est au juste la valeur informationnelle de ces images de familles en pleurs ? Qu'apprend-ton ? Que quand on perd soudainement un proche, on est dévasté ? Merci le JT, on ne s'en doutait pas.

Pourquoi avons nous tant de mal, nous auteurs, à faire accepter des fictions, des séries, qui non seulement peuvent rendre compte des événements les plus durs d'une vie, mais permettent en plus d'y réfléchir, de les mettre en perspective, et de transcender, par la catharsis de la dramaturgie, le choc d'une information traumatisante pour l'humaniser, et in fine peut-être, mieux la supporter ?

Je sais, je fais le naïf. En vérité j'ai bien compris que la vraie mort des vrais gens, qui plus est dans des circonstances affreuses, attire plus sûrement que la fausse mort de personnages de fictions.

Du réel atroce et de la fiction gentille. L'équation gagnante pour la lessive et les soupes en sachet ?