28.5.09

Méchant !

Même s'il a de l'énergie et de la motivation, le scénariste français peut être amené à connaître la frustration. En fait, surtout quand il prend conscience que certains projets qu'il aimerait personnellement développer ne verront jamais le jour sur un écran hexagonal (ni rectangulaire d'ailleurs).

Parce que le scénariste français en question, il adorerait raconter des histoires avec des héros qui n'iraient pas forcément aux cours du soir de vertu, qui ne penseraient pas forcément que l'homme est bon naturellement (quelle tanche ce Jean-Jacques), qui n'auraient pas forcément leur Bafa, et qui en fin de compte ne verraient pas d'inconvénient à voler, mentir, tromper ou simplement cracher dans la rue si ça leur chante.

Bref, des escrocs, des sales types, des pas gentils, des cogneurs, des trop polis pour être honnêtes.

Devoir sans arrêt "racheter" ses créatures, c'est non seulement s'obliger à se trimballer des siècles de judéo-christianisme de mes deux, mais c'est surtout se priver d'un vrai plaisir, celui de se dire que nos personnages sont comme nous: des putain d'humains (fucking human).

Alors si le scénariste français tient à ses idées, il a intérêt à tenter sa chance au cinéma. Ou à se transformer en romancier. Ou à changer de pays. Ou à changer de métier. Gangster par exemple, c'est bien.

Parce que à la télévision française, il faut aider les coiffeuses à s'endormir. Surtout pas à se réveiller. Parce que sinon les coiffeuses, elles vont aller dans la rue, rejoindre les fonctionnaires et les ouvriers, pour tout casser, et ça sera pas beau à voir.
Alors c'est bien compris les scénaristes français, pas de vilains héros pas beaux du tout qui font que des méchantes choses.

Et que j'ai pas à y revenir.

27.5.09

Impatience

Entre la petite qui veut toujours pas montrer le bout de son nez et les projets qui tardent à se concrétiser, je ne stresse pas, mais je m'impatiente. Surtout que j'ai une belle énergie en ce moment, ça doit être le printemps. J'ai même une envie, récurrente, qui revient me titiller, celle de réaliser. Je l'ai trop peu fait jusqu'ici, et ça me manque. D'autant plus que le Festival de Cannes, comme chaque année, a (cruellement) ravivé cette envie.
D'ailleurs, à ce sujet, il va peut-être y avoir du nouveau très bientôt. Je vous en dirai plus si ça se concrétise.

En attendant, je continue à laisser aller ma soif de raconter de nouvelles histoires.

25.5.09

En avant !

Bon allez, faut que ça bouge là. Ce week-end j'ai eu une idée d'un 90' qui serait très bien pour France 3 par exemple, une "belle histoire" comme on dit, et je vois même quels acteurs pourraient jouer les deux personnages principaux. Un casting audacieux qui pourrait faire mouche, et même créer un bon buzz.
Ni une ni deux, j'envoie le pitch à mon compère, qui a le bon goût de trouver ça bien et hop, ça part chez mon agent !
Faut qu'elle lise Lise, et j'ai hâte de savoir quel producteur va le produire ! ;)

Allez, avanti, avanti !

24.5.09

Contractions

On peut faire ce métier pour différentes raisons.
Par passion, par vocation, par ennui, par amour, par désir névrotique, par envie de reconnaissance, pour avoir son nom sur une affiche ou sa photo sur une page, en rébellion contre ses parents, contre le monde, contre soi-même… Et un peu de tout cela en même temps.

Je crois que je sais enfin pour quelle raison j'écris des histoires.
J'ai élaboré au fil des ans diverses théories sur le sujet, toujours prompt à me remettre en question, par peur de trouver une mauvaise réponse, de m'apercevoir de la non légitimité de mes envies, de l'éventuelle imposture de mes éventuelles réussites…
Je suis un être torturé. Parfois.
Et puis un jour, on ressent les contractions. Comme si en vous se manifestait l'imperturbable déroulement des choses, la finalité soudain révélée. Rien ne sert de lutter, il faut laisser faire la nature, sa nature.
Alors, après bien des questionnements inutiles, puisque voués à se terminer dans une nécessité infaillible, les contractions s'accélèrent et l'on finit par accoucher de soi-même, seul au monde, effrayé par ce qui sort et comblé en même temps.
On accouche de soi-même pour devenir ce que l'on est.
C'est cela qui m'arrive aujourd'hui. Du moins la confirmation de cela. La confirmation tangible, sous forme de preuve.

En fait, j'ai menti. Je ne sais toujours pas pourquoi j'écris des histoires.
Mais je sais désormais que la question n'a plus besoin d'être posée. Et mine de rien, ça fait une grosse différence.

20.5.09

En attendant

Rendez-vous intéressant ce matin avec un producteur intéressant (oui, je sais il y a 2 fois "intéressant" dans la phrase, c'est pour faire mon intéressant).

Dépose de projets, échanges d'idées, ambiance sympathique et sérieuse à la fois… On verra ce que ça donnera, mais il est toujours intéressant (+1) de rencontrer de nouvelles personnes, qui plus est de nouvelles personnes en recherche de nouveaux auteurs.

Ok, je suis d'accord avec vous, quand on a que des choses aussi générales et vagues à raconter on ferait mieux de s'abstenir, mais en même temps, j'avais envie de vous le dire.
Enfin, disons pour être précis, que je trouvais ça intéressant.

Sur ce, bon viaduc, profitez du soleil.

Moi, j'attends toujours la princesse, pour déposer sur ses lèvres le baiser qui lui fera ouvrir les yeux sur le monde…

18.5.09

L'équation du jour

Vaut-il mieux confier un projet à un producteur qui l'a aimé, mais qui ne peut l'optionner faute d'argent, (mais avec lequel le feeling passe), ou à un producteur fortuné qui pourra signer une option sans pour autant qu'il soit mieux placer pour le vendre ?

Ramassage des copies à la fin de la journée.

15.5.09

Bonne nouvelle…

… Cedric a repris son blog.
Du coup, si vous voulez avoir les dernières nouvelles, allez voir là-bas.

Oui parce que bon, je vais pas tout répéter hein…

14.5.09

Tôle ondulée

J'avoue que la période est étrange.
Entre l'immense bonheur d'avoir très bientôt ma fille entre les bras et l'immense incertitude professionnelle qui sévit actuellement, je fais des allers retours permanents entre sourires et grimaces.

Echec sur la série de 1924 (que j'aurais pourtant adoré faire tant cette période m'intéresse), attente d'une série TF1 sur laquelle on doit bosser mais à condition qu'elle redémarre, cogitation sur des pitchs de comédies-familiales-que-TF1-optionne-à-tout-va-en-ce-moment-y-paraît, attente encore de projets plus personnels qui sont parait-il dans les bons tuyaux du côté des chaines visées…

Bref de l'attente, du bon, du moins bon, de l'attente, un mai pourri, des frais réels casse-couille à calculer, de l'attente, des… Comment ?

…Je vous laisse ma fille vient de bouger dans le ventre de sa maman !
A+


Mince c'est dingue… t'as vu ce qu'elle vient de faire ? On dirait qu'elle nous entend et… ça te fait mal ? Ça tire un peu ? Bon de toute façon…