26.8.09

Réaliser

Avoir envie, c’est bien le maître mot dans un métier ou l’essentiel est basé sur la créativité. Et j’avoue qu’avant les vacances, j’étais dans un état de fatigue psychique et de ras-le-bol qui me coupaient toute envie, et donc aussi celle d’avoir des (bonnes) idées.
Un mois et demi plus tard, après la Bretagne et le Cantal, je me sens beaucoup mieux. Et les envies reviennent. Notamment celle de passer réellement, durablement à la réalisation. Quand je vois les années qui ont passé, je me demande d’ailleurs ce que j’ai foutu pendant tout ce temps. Alors que depuis mes 12 ans, c’était mon ambition principale. Un documentaire pour Arte et quelques courts métrages, et c'est tout. Donc message aux jeunes générations, arrêtez de procrastiner, de profiter honteusement du système des intermittents du spectacle pour ne rien glander. Un jour on se réveille, et on a rien fait de ce qu’on voulait entreprendre. Comme disait l’autre, «la vie c’est ce qui se passe pendant qu’on est en train de rêver à autre chose».
Alors bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire. Parce que les places sont chères, qu’il faut un réseau dans lequel je ne suis pas (encore), et qu’il faut tomber sur les bonnes personnes au bon moment.
Mais il faut toujours commencer par faire connaître ses envies, pour que tout le monde soit au courant. C’est ce que je fais.
Et puis travailler. Ça passe par exemple par l’écriture d’un nouveau court-métrage. C’est ce que je fais aussi.
Et ça tombe bien, avant la rentrée sur le plan scénaristique, j’ai un peu de temps…

19.8.09

Suivez le(s) guide(s)

Sur l'excellent site Spin-Off.fr, à propos de Pigalle, la nuit (8x52')" pour Canal +, une intéressante interview de Hervé Hadmar, scénariste et réalisateur formant avec Marc Herpoux un talentueux binôme (d'ailleurs Marc, si tu passes par ici, on se boit un coup quand tu veux ;).

Il y a dans les propos d'Hervé Hadmar des phrases qui laissent songeur: "La chaîne nous a loué un appartement dans le quartier et les trois premiers mois, nous les avons passés à explorer Pigalle.". "Il faut savoir qu’avec Marc, nous fonctionnons comme ça : nous proposons des concepts. Les prods et les chaînes sont séduites ou pas. Elles nous commandent l’écriture ou pas."
"En ce qui me concerne, je refuse systématiquement les commandes. Le concept doit venir de nous et nous devons êtres les showrunners du projet."

J'avais du mal à croire cette liberté possible dans un PAF verrouillé et malade de ses peurs. Hervé et Marc sont en train de prouver qu'on peut acquérir une liberté en tant qu'auteur, et qu'effectivement "écrire et réaliser est un métier, produire et diffuser en est un autre".
Bien sûr, c'est pour Canal, bien sûr tous deux ont une expérience dans le cinéma, ce qui rassure, et en plus d'être scénariste, Hervé est réalisateur, ce qui facilite la conduite d'un projet et la "résistance "face aux décideurs. Une double casquette d'ailleurs, qui me donne de plus en plus à réfléchir. Mais quand même, il y a là une situation qui si elle se généralisait, permettrait d'entrevoir un avenir plus rose pour la fiction télé française…

Continuez comme ça les gars, je vous suis !

17.8.09

No man's time

Voilà, les vacances c'est fini. Retour dans mon petit appartement des Hauts-de-Seine, qui pour le coup commence vraiment à être trop petit, la famille s'agrandissant. Mas ça m'est toujours agréable de retrouver mon chez moi après une période d'escapade. D'abord parce que je m'ennuie assez vite en vacances, le côté ressourcement s'épuisant rapidement. Ensuite, parce que revenir est synonyme de reprise d'activité, de nouveaux projets, d'énergie positive pour faire à nouveau bouger les choses. Seulement voilà, quand on rentre le 15 août, on trouve encore une ville endormie et la plupart des décideurs, producteurs, diffuseurs sont encore en vacances. Une drôle de période où l'on n'est plus en congé mais pas encore au travail. Du coup on est à la maison, sur les starting-block, prêt à bondir, mais une fois de plus, il faut attendre.
Mon compère Cedric, désormais Nimois (personne n'est parfait), me dit que dans le métier, la rentrée c'est plutôt en octobre. J'espère quand même qu'il y aura avant cela quelques signes positifs, des nouvelles de nos projets en attente, des embryons de commandes…

Parce que les vacances prolongées, au bout d'un moment, ça s'appelle du chômage…