
Et à travers ce petit exercice, on s'aperçoit qu'il n'est vraiment pas aisé de trouver un équivalent à Hannibal Lecter ou au personnage de Glenn Close dans Fatal Attraction...
Les Américains ont décidément une vraie longueur d'avance sur nous dans la conduite d'un récit et la caractérisation des personnages.
À force de ne développer que des histoires de crises existentielles vécues par des personnages tellement subtils qu'ils en deviennent au mieux abscons, au pire ennuyeux, le cinéma d'Auteur français me semble avoir du mal à sortir de l'impasse où l'ont conduit les 2 ou 3 génies de la Nouvelle Vague qui n'ont pas fait d'enfants.
Est-ce si grave, si infamant, de raconter une histoire forte, portée par des personnages solidement campés, dont on comprend les objectifs et qui s'imposent par une caractérisation suffisamment claire, sans être simpliste ?
Faut-il qu'on baille à en mourir pour crier au génie ? Faut-il que les enjeux soient épais comme une feuille de cigarette pour qu'on soit dans le "vrai" cinéma, le seul digne d'être analysé dans les journaux spécialisés ?
Jean-Pierre Fougea a accusé réception de ma liste, et m'a fait savoir qu'il allait la soumettre à une personne qui suit des études de psychiatrie et qui est aussi un passionné de cinéma.
Je garde bon espoir qu'on arrive à quelque chose, même si tout cela me semble malgré tout tiré par les cheveux...
Et merci encore à ceux qui m'ont aidé à trouver des exemples de films (enfin surtout Isabelle et Aurélie hein, parce que les autres...)